La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
  • La Maison du mystère - Alexandre Volkoff -1922 -Collections La Cinémathèque française
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La Maison du mystère

Alexandre Volkoff / Fiction / France / 1922

Julien Villandrit est propriétaire d'une usine de textile dont le gérant, Henri Corrandi, est son ami d'enfance.

Tous les deux aiment la même femme, Régine de Bettigny, qui accorde sa main à Villandrit.

Fou de jalousie, Corradin va user de tous les moyens pour briser le couple: il n'hésite pas à compromettre Régine, à envoyer Julien au bagne pour un crime qu'il n'a pas commis, à répandre le malheur. Mais malgré une longue et douloureuse séparation, Julien et Régine se retrouveront, toujours liés d'un même amour.

  • Titre original : La Maison du mystère
  • Autre titre : La Casa del misterio
  • Genres : Comédie - Film à épisodes
  • Année de production : 1922
  • Année de sortie d'origine : 1923
  • Date de sortie en France : 23 mars 1923
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : 9630 m
  • Visa d'exploitation : 85430
Lieux de tournage :
  • (Studio) Studio Montreuil, France
  • (Extérieur) Saint-Germain, France
  • (Extérieur) Nice, France
  • (Extérieur) Cannes, France

Ce film a d'abord été restauré en 1985 par Renée Lichtig qui établit un matériel de conservation safety et un positif muet de présentation à partir d'un négatif nitrate d'origine. La reconstitution des dix épisodes du sérial a été achevée en 1992.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
1992Noir et Blanc + Couleur8727 m20 i/s381 min35

Projections notables (avec accompagnement musical)

Date de projectionLieuAccompagnement musicalCommentaire
2006-08-17Bonner KinemathekInternationale Stummfilmtage Bonn
2004-04-09Filmmuseum München
2003-10-13Il Giornate del Cinema Muto - Pordenone

Les films à épisodes n’avaient, il n’y a pas bien longtemps alors, pas d’adversaire plus acharné que moi. Je fuyais les salles où ils étaient projetés et de parti-pris, me refusais à aller voir une seule de ces innombrables parties des innombrables aventures qui composent un de ces films. Indéniablement, depuis quelques temps, il y a quelque chose de changé.

Certains réalisateurs parmi ceux que j’admire le plus s’étant attachés à rénover ce genre de production, les éloges que l’on m’en fit me décidèrent à lever l’ostracisme dont j’avais frappé les «sérials» et je m’en réjouis, car La Maison du mystère a achevé ma conversion. (…) Il ne s’agit plus là de faire du métrage de situations abracadabrantes, d’aventures extraordinaires, d’héroïnes dix fois tuées et dix fois ressuscitées, mais au contraire d’une adaptation très claire du roman de Jules Mary.

Une science du rythme, de l’intensité, de la vérité, une très belle photographie où abondent d’ingénieuses trouvailles caractérisent la réalisation de M. Volkoff , qui a admirablement conduit ses interprètes. Il a d’ailleurs fort bien choisi ses interprètes, M. Volkoff ! Mosjoukine et Charles Vanel font preuve d’une puissance dramatique de tout premier ordre. Melle Francine Mussey a enfin trouvé un rôle digne de son jeune et beau talent. M. Koline et Mme Hélène Darly – elle est très belle Mme Darly !- complètent très heureusement cette distribution remarquable.

« L’Habitué du Vendredi », Cinémagazine, 23 mars 1923.

Du dernier roman de Jules Mary, bien charpenté, (…) M. A. Volkoff a tiré un scénario de tout premier plan, admirablement découpé. Il semble que tout ce que peuvent produire l’expérience la plus consommée et l’étude la plus approfondie des moyens, a été mise en œuvre par M. Volkoff. Le film dont l’action très dramatique et toujours soutenue sans qu’on puisse relever la moindre invraisemblance, la moindre banalité, dans ces paysages délicieux aux eaux luisantes où le metteur en scène sait camper agréablement ses sujets. (…) Il y a de tout dans ce film : des pages de tristesse et de souffrance morale, des péripéties émouvantes et vertigineuses au suprême degré ; des drames empoignants ; un mélange de criminels et d’ âmes d’élite : tout ce qu’il faut pour captiver, en faisant passer l’âme par les émotions les plus diverses. Ajoutons que certains dénotent un souci d’art et de nouveauté auquel le cinéma n’est pas encore habitué. M. Volkoff est au pays de Caran d’Ache.

(…) Tout fut étudié dans la composition et les éclairements. Des contrejours à contrastes absolus, donnant ces silhouettes de personnages et d’objets qui constituent une heureuse innovation. Quelquefois des plans entiers sont de la sorte décalqués au caprice des ombres et au fond du tableau s’animent les gradations de lumières, s’échelonnent les demi-teintes. Il semble qu’on ait créé des coins par reconstitution, comme procédaient autrefois les paysagistes.

Georges-Michel Coissac, Cinéopse.

Autour d'Albatros

Autour du film

Autour du sérial

  • Christophe Trebuil, Un cinéma aux mille visages. Le film à épisodes en France, AFRHC, Association Française de Recherche sur l'Histoire du Cinéma, 2012.