Le gardien de la Tour Eiffel découvre un beau matin que plus rien ne bouge dans Paris.
Seul un petit groupe d'amis, arrivés par avion dans la capitale, a échappé au rayon paralysant.
Désormais, Paris leur appartient!
- Titre original : Paris qui dort
- Autre titre : Le Rayon diabolique
- Autre titre : Crazy Ray
- Genre : Fantastique
- Année de production : 1923
- Année de sortie d'origine : 1925
- Date de sortie en France : 6 février 1925
- Format d'origine : 35
- Métrage d'origine : 1480 m
- Réalisateur : René Clair
- Assistant réalisateur : Claude Autant-Lara
- Scénariste : René Clair
- Société de production : Les Films Diamant
- Producteur : Henri Diamant-Berger
- Distributeur d'origine : A.G.C. - Agence Générale Cinématographique
- Directeur de la photographie : Maurice Desfassiaux
- Compositeur de la musique originale : Jean Wiener
- Directeur artistique : André Foy
- Monteur : René Clair
- Interprètes : Henri Rollan (Albert), Madeleine Rodrigue (Hesta, la passagère), Albert Préjean (l'aviateur), Marcel Vallée (le voleur), Martinelli (le savant), Myla Seller (la jeune fille du savant), Louis Pré fils (le détective), Antoine Stacquet (l'industriel milliardaire)
- (Extérieur) Paris, France
Ce film a été restauré en 1999 par la Cinémathèque française à partir d'un matériel appartenant à Pathé Télévision et d'une copie nitrate teintée, provenant des collections du British Film Institute.
Le matériel Pathé, considéré comme le plus proche par sa durée du film sorti en 1925 et dont il ne reste pas de copie, ne comporte que des indications parcellaires sur les textes des intertitres ; certaines séquences sont incomplètes ; de plus, le montage ne reflète pas la documentation retrouvée sur ce film.
La restauration a donc consisté à rédiger de nouveaux intertitres en reprenant ceux qui figuraient dans le script original et à dupliquer environ 100 mètres de la copie du British Film Institute, afin de les intégrer au matériel Pathé. Les changements intervenus dans le montage tiennent compte des indications du script ou se réfèrent à la copie anglaise. Les teintages ont également été repris de cette dernière copie.
En 1971, René Clair établit lui-même une version courte en noir et blanc de Paris qui dort, pour laquelle Jean Wiener composa une partition musicale. Le réalisateur n'avait pas la possibilité de se servir des matériaux provenant de l'étranger et cette version traduisit finalement une vision différente de René Clair sur son travail antérieur.
La restauration de la Cinémathèque française ne prétend pas se substituer au montage effectué en 1971. En revanche, elle permet de voir des séquences délibérément supprimées à cette époque et de comparer les choix d'un cinéaste à ses débuts avec ceux d'un homme parvenu au faîte de sa carrière.
Informations techniques sur les copies
Année du tirage | Procédé image | Version | Métrage | Cadence | Minutage | Format |
---|---|---|---|---|---|---|
2000 | Teinté | 1517 m | 20 i/s | 66 min | 35 |
Projections notables (avec accompagnement musical)
Date de projection | Lieu | Accompagnement musical | Commentaire |
---|---|---|---|
2012-03-11 | KAVA - Cinémathèque de Finlande - Helsinki | Focus René Clair | |
2010-04-04 | Cinémathèque de Toulouse | ||
2007-12-09 | La Cineteca di Milano - Milan | ||
2007-10-09 | Giornate del Cinema Muto - Pordenone | Intégrale René Clair | |
2006-07-07 | Cinémathèque de Bologne - Italie | ||
2005-04-09 | China Film Archive - Pékin | ||
2003-06-02 | Festival du film muet d'Argences | ||
2002-10-01 | Festival de Beauvais | ||
2002-09-25 | Lincoln Center | ||
2002-08-11 | BFI - Londres | ||
2002-04-04 | Festival d'Anères | ||
2002-03-12 | Centre Georges Pompidou - Paris | ||
2001-07-08 | Lacma - Los Angeles | ||
2001-03-22 | Festival de Sitges - Espagne | ||
2001-03-16 | Grand auditorium de Dijon | ||
2001-01-02 | Filmmuseum Dusseldorf - Allemagne | ||
2000-12-03 | Cinémathèque royale de Belgique - Bruxelles | ||
2000-12-03 | Auditorium du Louvre - Paris | ||
2000-12-02 | Festival Entrevues - Belfort | ||
2000-09-02 | Forum européen de Strasbourg | ||
2000-08-04 | Irish film center - Dublin | ||
2000-07-03 | Cinémathèque de Bologne - Italie | ||
2000-03-05 | Cinemateca Romana - Bucarest | ||
1999-08-21 | Bonner Kinemathek | Internationale Stummfilmtage Bonn | |
1999-08-05 | Cinémathèque de Grenoble | ||
1999-05-01 | Cinemateca portuguesa - Lisbonne |
Depuis le début de sa carrière, René Clair était considéré comme un cinéaste plus qu'estimable, par André Bazin aussi. (…) René Clair connaissait bien le cinéma américain et l'histoire des studios, car il avait vécu aux Etats-Unis. En Europe, il avait fréquenté les surréalistes, réalisé des films expérimentaux dont un court métrage d'avant-garde, Entr'acte, pour le spectacle de danse de Picabia. Dans Les Deux timides, l'écran est divisé en deux, ce qui était très inhabituel pour l'époque. André S. Labarthe, La Saga Cinéastes de notre temps, Capricci, 2011.
Paris qui dort ou les débuts de René Clair
Le jeune journaliste, devenu acteur par hasard et sans vocation ni goût pour ce métier, trouva plus de satisfaction à suivre les traces de son frère Henri qui était l'assistant de Jacques de Baroncelli. Le metteur en scène l'engagea à son tour comme collaborateur pour plusieurs films, notamment Le Carillon de minuit (1922). Ce fut Baroncelli qui le présenta au producteur-réalisateur Henri Diamant-Berger (1898-1972), lequel consentit à produire son premier film. Après l'échec d'un projet sur Geneviève de Brabant, René Clair écrivit, au cours de l'hiver 1922-23, Le Rayon diabolique ou Paris qui dort.
Commencé le 20 juin 1923, le tournage dura jusqu'en septembre. «ᅠMais si la période des prises de vues s'étale sur trois mois, le plan de travail indique qu'il y eut exactement vingt et un jours de tournage dont cinq ou six seulement en studioᅠ» (Roger Régent) à cause de difficultés financières. Quand le film sortit, en novembre 1924, René Clair en avait réalisé deux autres entre temps. Grâce à la sortie très rapprochée des trois films, le jeune cinéaste débutant devint célèbre presque du jour au lendemain.
Citons un critique d'époque, René Bizer :
"Monsieur René Clair a su tirer d'étonnants effets de cette étude du mouvementᅠ: effets comiques, dramatiques, effet de surprise. Voilà du cinéma. Tout est image, et rien qu'images, sans intellectualité inutile. La psychologie n'est pas née avant l'image, elle en naît. Ce film d'un représentant de la jeune génération des metteurs en scène dit modestement avec nettetéᅠ: N'oubliez pas que faire du cinéma, c'est se servir d'un appareil photographique. C'est user de tous les progrès techniques accomplis depuis des années, c'est transposer les spectacles que nous voyons et les sentiments qui nous mènent en images qui bougentᅠ.ᅠ Bien peu s'en souvenaient. Il était bon qu'un jeune homme le dît."
Catalogue d'exposition "René Clair", Cinémathèque française Palais de Chaillot, 19 janvier-15 mars 1983.
Autour du film
Blog Les amateurs du merveilleux scientifique, auteur Jean-Luc Boutel, article sur le film
http://merveilleuxscientifiqueunblogfr.unblog.fr/2011/03/21/paris-qui-dort-de-rene-clair-la-capital
Catalogue Pordenone 2007
Musical Events -- René Clair: Le silence est d’or http://www.cinetecadelfriuli.org/gcm/ed_precedenti/screenings_recorden.php?ID=5934
Autour du réalisateur
René Clair, 1969, Jacques Baratierᅠ: Sous formes d'entretiens, Jacques Baratier retrace la carrière de René Clair. De nombreux extraits scandent les réflexions et les souvenirs du réalisateur. Présentation du film par Catherine Baratier et Néna Baratier, monteuse du film,
lors de la rétrospective consacrée à AS Labarthe au Centre Georges Pompidou en 2011.
DVD Criterion: Paris qui dort en bonus du DVD Sous les toits de Paris
Accompagnement musical par le trio composé par Sabine Jehanno, Isabelle Poulain, Hélène Latour.
Auditorium du Louvre, 2005, composition de Yan Maresz, pour petit ensemble et électronique, œuvre réalisée à l'IRCAM
- 317ème section (La)
- Akvareli
- Amours de minuit (Les)
- Angoissante aventure (L')
- Aprili
- Aventures de Robert Macaire (Les)
- Avoir vingt ans dans les Aurès
- Balançoires
- Ballet mécanique
- Bandes chronophotographiques
- Bessie à Broadway
- Bohème (La)
- Brasier ardent (Le)
- Cagliostro
- Carmen
- Casanova
- Ce cochon de Morin
- Chant de l'amour triomphant (Le)
- Chasseur de chez Maxim's (Le)
- Chevalier de Maison-Rouge (Le)
- Chute de la maison Usher (La)
- Cinq minutes de cinéma pur
- Cold Deck (The)
- Commune (La)
- Dame masquée (La)
- Desert Man (The)
- Despoiler (The)
- Deux mémoires (Les)
- Deux timides (Les)
- Double amour (Le)
- Essais cinématographiques
- Essais d'Ève Francis
- Eternel amour
- Femme de nulle part (La)
- Feu Mathias Pascal
- Fièvre
- Fête espagnole (La)
- Germinal
- Glace à trois faces (La)
- Glu (La)
- Good Bad Man (The)
- Gribiche
- Half-Breed (The)
- Harmonies de Paris
- Hirondelle et la mésange (L')
- India
- Inondation (L')
- Jeux arborescents
- Jeux d'ombres
- Lion des Mogols (Le)
- Lola Montès
- Lumière d'été
- Lumière et ombre
- Maison du mystère (La)
- Manon Lescaut
- Marie Stuart
- Michel Strogoff
- Misérables (Les)
- Mor' vran
- Mort du duc d'Enghien (La)
- Ménilmontant
- Narrow Trail (The)
- Nous, les gitans
- Nouveaux messieurs (Les)
- Nuit du 11 septembre (La)
- Oh, Mabel Behave
- Paris en cinq jours
- Paris qui dort
- Peau d'âne
- Phono-cinéma-théâtre
- Pied qui étreint (Le)
- Pierrot le fou
- Pour vos beaux yeux
- Proie du vent (La)
- Prétexte
- Quai des Brumes (Le)
- Quatre-vingt treize
- Quinzième prélude de Chopin (Le)
- Rachmaninoff's prelude
- Riposte (La)
- Sa tête
- Sapovnela
- Sauvage (Le)
- Soleil et ombre
- Souris d'hôtel
- Sur un air de Charleston
- Toudji
- Tour (La)
- Travail
- Un jour, le Nil
- Vacances de Monsieur Hulot (Les)