La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
  • Lumière et ombre - Alfred Sandy - 1928 - Collections La Cinémathèque française
  • 1

Lumière et ombre

Alfred Sandy / Non-fiction / France / 1928

Essai "cinégraphique" : sphères, triangles, cubes, formes géométriques évoluent dans une atmosphère abstraite.

  • Titre original : Lumière et ombre
  • Genre : Expérimental
  • Année de production : 1928
  • Année de sortie d'origine : 1928
  • Date de sortie en France : —
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : 120 m

Film redécouvert en 1999, suite à la sauvegarde d'un négatif image conservé dans les collections de la Cinémathèque française.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
1999Noir et blanc116 m18 i/s5 min35

Projections notables (avec accompagnement musical)

Date de projectionLieuAccompagnement musicalCommentaire
2000-05-10rétrospective Jeune dure et pure - Cinémathèque française
1997-09-15BAM/PFA - A selection of French Avant Garde - Université de BerkeleyProgrammation initiée à l'occasion du 55e anniversaire du festival de Telluride

Au sujet de Lumière et Ombre, Essais cinématographiques, Prétexe (1928).

Ces films ont été réalisés par Alfred Sandy, un cinéaste sur lequel il existe à ce jour peu de renseignements. Ils appartiennent au courant dit du «Cinéma abstrait», illustré par Henri Chomette, Hans Richter ou Francis Bruguière. On sait que Lumière et Ombre a été projeté au Studio 28 à partir du 4 juin 1928 et Essais cinématographiques du 7 juillet 1930 au 21 août 1930. Le Studio 28 avait participé à leur production.

Les deux films méritent d’être comparés aux meilleures réussites de ce cinéma fondé sur l’hypnose et l’étude des métamorphoses lumineuses et des « cristallisations» (mouvements de cristaux et anamorphoses de figures géométriques). Ils évoquent irrésistiblement les motifs de Man Ray qu’ils développent par bien des aspects.

Dans les années cinquante, dans un texte inédit retrouvé dans ses cahiers, Henri Langlois intégra Sandy au sein de la tendance surréaliste du cinéma d’avant-garde français représentée par Entr’acte et la Coquille et le Clergyman :

«Ces deux films appartiennent à la vision de René Clair et de Germaine Dulac et ne sont que la transposition cinématographique des arguments surréalistes imaginés par Picabia et un scénario d’Artaud. Par là ils se rattachent à un mouvement surréaliste, surtout Entr’acte où René Clair invente dans l’esprit profondément dadaïste de Picabia. Ces deux films et un court métrage, Fait divers, inspiré à Claude Autant-Lara en 1922 par le théâtre d’avant-garde que dirigeait son père et sa mère et dont il décorait la mise en scène et interprété par Artaud qui jouait dans ce théâtre, sont les seules expressions directes de l’art d’avant-garde dans le cinéma français avec la Perle de Georges Hugnet et un film inconnu et mystérieux du nom de Prétexte qui est signé du pseudonyme de Sandy car on ne peut appeler un film l’Anémic cinéma de Marcel Duchamp.» (Nous soulignons).

Dominique Païni

(In Jeune, dure et pure, Une histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental en France, sous la direction de Nicole Brenez et Christian Lebrat, Ed. Cinémathèque Française /Mazzota, 2001)

Autour du film

Autour du réalisateur

  • Jeune, dure et pure, Une histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental en France, sous la direction de Nicole Brenez et Christian Lebrat, Ed. Cinémathèque Française /Mazzota, 2001.