La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
  • Le Chasseur de chez Maxim's - Roger Lion, Nicolas Rimsky - 1927- Collections La Cinémathèque française
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Le Chasseur de chez Maxim's

Corpus Albatros
Roger Lion, Nicolas Rimsky / Fiction / France / 1927

Julien Pamphila qui passe pour directeur d’une usine de pâtes alimentaires, vit dans un château avec sa sœur et sa fille Mimi. La nuit, il redevient Julien, le chasseur de chez Maxim’s. Bob de la Guérinière, le fiancé de Mimi devient la nuit un noceur effréné, amant de Totoche, vers laquelle soupire en vain le chasseur. Quand Mimi présente Bob à son père, celui-ci dissimulé derrière des lunettes, refuse catégoriquement son consentement. Après bien des complications, tout s’accomplira : Mimi retrouve Bob et Julien peut espérer récupérer Totoche.

  • Titre original : Le Chasseur de chez Maxim's
  • Genres : Comédie - Vaudeville
  • Année de production : 1927
  • Année de sortie d'origine : 1927
  • Date de sortie en France : 18 novembre 1927
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : 2350 m
Lieux de tournage :
  • (Extérieur) Marseille
  • (Studio) Gaumont
  • (Studio) Montreuil (quinze décors)

Film restauré en 1987 d'après une copie d'origine nitrate noir et blanc acquise par la Cinémathèque française en 1958. Les intertitres rédigés par Raoul Ploquin furent réintroduits.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
1987Noir et Blanc + TeintéFrançais2603 m18 i/s126 min35

Projections notables (avec accompagnement musical)

Date de projectionLieuAccompagnement musicalCommentaire
2009-10-09Il Giornate del cinema muto - Pordenone

On avait un peu abusé du vaudeville à l’écran et on pouvait croire le genre périmé. Ecrasé sous les vulgarités les plus plates et sentant le mauvais théâtre – le théâtre est toujours mauvais à l’écran – le film vaudevillesque ne réussissait qu’à Hollywood où on le traitait en cinéma dans une forme vraiment distinguée. Mais voici qu’Albatros – une fois de plus à l’honneur – réhabilite du coup un genre usé avec une manière de chef-d’œuvre comique Le Chasseur de chez Maxim’s.

Disons-le tout de suite pour tranquilliser les consciences honnêtes: le vaudeville de Mirande et Quinson est traité à l’américaine. Gags, recherche du détail fantaisiste, humour à la Charlie Chaplin et à l’Harold Lloyd, perfection de la technique et de la photographie, des acteurs qui jouent sans grimacer ni gesticuler, des décors qui ne sont pas nécessairement inspirés des loges de concierge d’avant-guerre, nous sommes loin des platitudes du Palais-Royal auxquelles certaines productions vaudevillesques de France et d’Italie nous ont habitués.

Le Chasseur de chez Maxim’s est un très joli film, léger, amusant, élégant quand il convient (pourquoi pas?). Il est joué avec sérieux (le genre comique exige plus de sérieux que le genre sérieux), une conscience dans la verve et la gaité qui font impression. Toutes les scènes, bien exposées, bien rythmées, bien conduites dans l’ensemble et dans le détail, portent. Le film fait rire. Il est irrésistible sans jamais choquer par ces négligences de réalisation ou ces bavardages pseudo-littéraires qui compromirent tant de productions du même genre.

L’interprétation est remarquable avec, en tête, Nicolas Rimsky dont les progrès, en un genre pour lequel il ne semblait pas fait, sont très sensibles. Il faut louer la ténacité de Rimsky qui s’est mis en tête de devenir un véritable acteur comique et qui l’est devenu. Le rôle du Chasseur le classe comme tel et la réussite est complète.

Edmond Epardaud, Cinéa-Ciné pour tous, n° 88, 1er juillet 1927.

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