La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
  • The Narrow Trail (Révélation) - Lambert H. Hillyer et Willian S. Hart - 1917 - Collections La Cinémathèque française
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The Narrow Trail

Lambert Hillyer, William S. Hart / Fiction / Etats-Unis / 1917

Épris l’un de l’autre, le bandit «Ice» Harding et la jeune Betty rêvent d’une vie harmonieuse, chacun ignorant les activités malhonnêtes de l’autre. Quand il la retrouve entraîneuse à San Francisco, il la rejette violemment, mais lui avoue ensuite son passé de hors-la-loi. Après avoir remporté une course de chevaux, Ice pourra partir avec Betty entamer une nouvelle vie.

  • Titre original : The Narrow Trail
  • Titre parallèle : Révélation
  • Genre : Drame
  • Année de production : 1917
  • Année de sortie d'origine : 1917
  • Date de sortie en France : —
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : —
Lieux de tournage :
  • (Extérieur) San Francisco, Californie, Etats-Unis

La Cinémathèque française a d’abord tiré, en 1995, une copie travail 35 mm à partir d'un contretype issu de ses collections, puis a restauré le film en 1997, avec l’établissement d’un double intertitrage anglais/français et le tirage d’une copie 35 mm.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
1997Noir et blancAnglais-Français1440 m20 i/s63 min35

Près d’un siècle après, même dans un modeste « two-reels » comme celui-ci, le talent de William S. Hart (ici associé à Lambert Hillyer) continue de surprendre sur bien des plans.

Comme devant The Cold Deck , on ne peut qu’être épaté par l’audace des cadrages, séduit par la nervosité du montage, touché par le lyrisme unissant l’homme et la nature sublimée. Hart nous prend encore au dépourvu avec une scène de bagarre étonnamment longue et réaliste, une séquence semi-anachronique qui voit le héros de tant de westerns transplanté dans une ville moderne – et donc hostile – et enfin un dénouement immoral, qui voit le bandit empocher la prime de la course, désarmer le shérif, et partir avec l’héroïne – le Code Hays ne sévissait pas encore. Tout en rejetant les clichés, le cinéaste reprend à son compte des thèmes classiques.

Pour emprunter la piste étroite de l’honnêteté, le couple doit fuir San Francisco – ville sans loi, symbole de corruption – et trouver refuge dans la montagne bienveillante, chacun ayant trouvé en l’autre l’initiative de la rédemption et la volonté de l’accomplir. Hart sait aussi ne pas ménager son personnage. Dans la scène du bouge, il prend le risque de paraître injuste (n’étant pas lui-même un enfant de chœur, il condamne la malheureuse entraîneuse !), mais ne tarde pas à implorer humblement le pardon.

Tantôt minéral, tantôt lunaire, son beau visage exprime avec la même conviction la dureté de l’homme de l’Ouest (capable de risquer sa vie pour défendre celle de son cheval), la noblesse du gentleman ou le désespoir de l’amoureux transi. William S. Hart ? Un homme de cœur, bien sûr.

Et aussi un grand cinéaste, un des premiers. William S(eptième) Hart, en somme.

François Laffort

Autour de la Triangle

Autour de William S. Hart

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