Cinq minutes de cinéma pur

Henri Chomette / Non-fiction / France / 1925

Fiche technique
Restauration
Autour du film
Ressources

Des images diverses créent des jeux esthétiques et mouvants, ouverts à l'interprétation.

Extrait de la «ﾠListe des accessoiresﾠ», conservée à la Cinémathèque française, document dactylographié (refﾠ: CJ1481-B193)

-Etoiles Filantes ﾠ: boules de Mme Fellowsﾠ/ Mme Sert.

-Voute céleste ﾠ: boutons, billes, boules de lustres, perles de verre, boules de jardinﾠ/ cristalleries Baccarat et St Gobain.

-CHAOS ﾠ: cristaux chinois, cristaux chimiques / Michou et Malon, Poulens, prismes triangulaires, cubiques, tube de verre, objets de verre / Baccarat, St Gobain.

-NUAGES ﾠ: f usées, cloches à melon en cristal / Ruggieri

-FOND DE CIELﾠ: velours noir ou cellophane / Gaumont à Chaussée d'Antin

-SPHERE CELESTE

-Signes du zodiaqueﾠ: dessins de Vinci / voir M. Berry ou M. Picasso

-BOULES DE CRISTAL

-SPHERE TERRESTRE ﾠ: Mappemonde, fond d'argent / écran Pathé Baby

-VEGETATIONS CRISTALLINES ﾠ: Fougères, asparagus...

-CARTE DE FRANCE ﾠ: voir M. Berry

-Plan de Turgot

-PLAN DU METRO

-Armoiries de Paris en cristalﾠ: bateaux en Fleurs de lys / Delvaux, musée du Louvre

Titre original : Cinq minutes de cinéma pur
Genre : Expérimental
Année de production : 1925
Année de sortie d'origine : 1926
Date de sortie en France : —
Format d'origine : 35
Métrage d'origine : 100 m

Réalisateur : Henri Chomette

Tirage d'une nouvelle copie 35mm d'après une copie d'exploitation nitrate et d'un contretype issus des collections de la Cinémathèque française.

Informations techniques sur les copies

Année du tirage	Procédé image	Version	Métrage	Cadence	Minutage	Format
1989	Noir et blanc		100 m	18 i/s	5 min	35

«Le Cinéma ne se limite pas au mode représentatif. Il peut créer. Il a déjà créé une sorte de rythme (que je n’ai pas cité, à l’occasion des films actuels, car sa valeur y extrêmement atténuée par la signification de l’image). Grâce à ce rythme, le Cinéma peut tirer de lui-même une puissance nouvelle qui, délaissant la logique des faits et la réalité des objets, engendre une suite de visions inconnues – inconcevables en dehors de l’union de l’objectif et de la pellicule mobile. Cinéma intrinsèque, ou si vous voulez Cinéma pur, puisque séparé de tous autres éléments, dramatiques ou documentaires – c’est ce que nous laisse pressentir certaines œuvres de nos réalisateurs les plus personnels. C’est ce qui offre le champ véritable à l’imagination purement cinématographique, et donnera naissance à ce qui est nommé – par Mme Germane Dulac, je crois – « symphonie visuelle ». Virtuosité, mais qui, à la manière d’un concert harmonieux, toucheront la sensibilité aussi bien que l’intelligence. Car pourquoi refuserait-on à l’écran cette faculté d’enchantement qu’on accorde à l’orchestre ? Kaléidoscope universel, générateur de toutes les visions mouvantes, des moins étranges aux plus immatérielles, pourquoi le Cinéma ne créerait-il pas aux côté du royaume des sons, celui de la lumière, des rythmes et des formes. »

Henri Chomette « Seconde étape », Les Cahiers du mois, n°16-17, 1925 (extraits).

A propos du réalisateur

Henri Chomette, "Cinéma, art multiple...", in Cinéma-Ciné, Paris, 1926.
Georges Chaperot, "Henri Chomette, le poème et le film parlé", in Revue du cinéma, Paris, 1er août 1930.
Jacques B. Brunius, En marge du cinéma français, Paris, Arcanes, 1954, réed., Lausanne, L'Âge d'homme, 1987.
René Clair, Cinéma d'hier, cinéma d'aujourd'hui, Gallimard, Collection Idées, 1970.
Alain Sayag (sous la dir. de), Cinéma dadaïste et surréaliste, Paris, Editions du Centre Pompidou, 1970.
Peter Kubelka (sous la dir.de), Une histoire du cinéma, Paris, Editions du Centre Pompidou, 1946.
Patrick de Haas, Cinéma intégral : de la peinture au cinéma dans les années vingt, Paris, Transéditions,1985.
Prosper Hillairet, Christian Lebrat, Patrick Rollet, Paris vu par le cinéma d'avant-garde, Paris, Editions Paris expérimental, 1985.
Claude Beylie, Philippe d' Hugues, Les oubliés du cinéma français, Paris, Editions du Cerf, 7e Art, 1999.