La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
  • Feu Mathias Pascal -Marcel L'Herbier -1924 -Collections La Cinémathèque française
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Feu Mathias Pascal

Marcel L'Herbier / Fiction / France / 1924

Mathias Pascal, jeune intellectuel rêveur vit avec sa mère. Ils se découvrent ruinés. A la fête du village, il déclare sa flamme à Romilda et l'épouse. Mais rapidement, ne supportant plus ni sa belle-mère ni son épouse, il fuit à la mort de leur enfant. Il arrive à Monte-Carlo où il s'adonne au jeu. Il parvient à amasser une petite fortune au casino . De retour dans son village, il découvre qu'on l'a déclaré mort. Il part alors pour Rome où il s'invente une nouvelle vie et il tombe amoureux de la fille de son logeur, Adrienne. Son double vient alors le hanter.

  • Titre original : Feu Mathias Pascal
  • Autre titre : The Living Dead Man
  • Titre parallèle : The Late Mathias Pascal
  • Genre : Comédie dramatique
  • Année de production : 1924
  • Année de sortie d'origine : 1926
  • Date de sortie en France : 1er février 1926
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : 3300 m
  • Visa d'exploitation : 47074
Lieux de tournage :
  • (Studio) Studios de Montreuil, France
  • (Studio) Studios d'Epinay, France
  • (Extérieur) Latium, Rome, Rome, Italie
  • (Extérieur) Toscane, Sienne, San Gimignano, Italie
  • (Extérieur) Principauté de Monaco, Monaco, Monte-Carlo, Monaco

Copie tirée en 2009 grâce au soutien du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA - MPA - SACEM -WGAW) au laboratoire de l'Immagine Ritrovata à Bologne, à partir d'un contretype établi en 1964, issu d'un négatif d'origine conservé dans les collections de la Cinémathèque française.

Il s'agit de la version d'exportation, soit l'élément le plus long qui existe de ce film. Le négatif de la version française avait été remonté et par conséquent raccourci, il n'est malheureusement pas conservé à ce jour.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
2009Procédé Desmet Français3511 m18 i/s170 min35

Projections notables (avec accompagnement musical)

Date de projectionLieuAccompagnement musicalCommentaire
2011-10-20Cinémathèque de Grenoble
2010-11-20Cinémathèque française
2010-06-27 Il Cinema Ritrovato - Bologne
2007-11-30Festival EntreVues de Belfort

«Ce que je veux, c’est me fuir moi-même» (Pirandello).

C’est un drame personnel qui est à l’origine de Feu Mathias Pascal. Nous sommes en 1903, la faillite de l’entreprise familiale pousse Pirandello au bord du suicide. Cependant il en décide autrement et exorcise ses désirs de mort en tuant son personnage, non pour le faire mourir mais plutôt pour lui permettre de renaître. L’auteur donne l’opportunité à Mathias Pascal, en le libérant de son passé, de commencer une nouvelle vie. L’Herbier découvre Pirandello au théâtre avec Six Personnages en quête d’auteur mis en scène par Pitoeff, grand ami du cinéaste.

Feu Mathias Pascal demeure une exception dans la production Albatros (dirigée alors par Kamenka), il sera l’unique collaboration de L’Herbier avec la firme russe: "Le choix du protagoniste, Mathias Pascal, dominait toute l’entreprise. Je ne voyais qu’un seul comédien qui soit à la hauteur dramatico-burlesque de la tâche. C’était un russe blanc débarqué en France quatre ans plus tôt : Ivan Mosjoukine. D’après moi, il devait aimer un personnage comme Mathias. Il fallait l’arracher d’entre les bras de Kamenka,  son manager " nous confie Marcel L’Herbier dans La Tête qui tourne (paru en 1979 aux éditions Belfond).

Feu Mathias Pascal naîtra d’une coproduction Albatros-Cinégraphic, la société de L’Herbier. Le contrat signé entre Pirandello et les deux firmes stipule que L´Herbier doit réaliser «personnellement» la mise en scène et que le rôle sera confié uniquement à Ivan Mosjoukine «sauf accident, maladie ou mort».

Le tournage qui se déroule en Italie, à Monte Carlo et dans deux studios parisiens, réunit les grands décorateurs Alberto Cavalcanti et Lazare Meerson, les directeurs de photographie Jean Letort, Jimmy Berliet, Fédote Bourgassoff, Nicolas Roudakoff et Paul Guichard ainsi que certains membres de la troupe des Pitoeff, Michel Simon et Pierre Batcheff alors débutants au cinéma.

Camille Blot-Wellens

Autour d'Albatros

Autour du film