La Cinémathèque française Catalogue des restaurations et tirages
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Les Deux timides

René Clair / Fiction / France / 1928

Le jeune avocat Frémissin est affligé d’une timidité incurable. Une première plaidoirie désastreuse entraîne la condamnation de son client, un mari brutal, Garadoux. Sorti de prison, celui-ci veut refaire sa vie et demande à épouser Cécile, la fille de maître Thibaudier. Or Cécile aime Frémissin, mais celui-ci, toujours timide, n’ose pas demander sa main. D’autant plus que que Thibaudier, de son côté, est au moins aussi timide, ce qui ne facilite pas les échanges. Heureusement les agissements de Garadoux qui dépassent la mesure, finiront par rapprocher les deux timides. Surmontant sa pusillanimité, Frémissin finira par triompher, après bien des péripéties, grâce à une mémorable plaidoirie qui consacre son succès et lui permet de gagner la main ( pour le cœur, c’était fait depuis longtemps) de l’aimable Cécile.

source : Vision du cinéma

  • Titre original : Les Deux timides
  • Genre : Vaudeville
  • Année de production : 1928
  • Année de sortie d'origine : 1929
  • Date de sortie en France : 1er mars 1929
  • Format d'origine : 35
  • Métrage d'origine : 1900 m
Lieux de tournage :
  • (Studio) Billancourt, France

Cette restauration a été faite à partir du négatif original acquis par la Cinémathèque française en 1958. Ce négatif avait été dupliqué par Henri Langlois en 1962, très peu de temps après son acquisition. En 1983, Renée Lichtig tira une copie d'un contretype négatif de l'élément d'Henri Langlois. Au début des années 1990, une nouvelle copie de présentation fut tirée.

Informations techniques sur les copies

Année du tirageProcédé imageVersionMétrageCadenceMinutageFormat
1992Noir et blanc1736 m20 i/s75 min35

Projections notables (avec accompagnement musical)

Date de projectionLieuAccompagnement musicalCommentaire
2009-09-05Filmmuseum MünchenInternationale Stummfilmtage
2009-08-15Bonner KinemathekInternationale Stummfilmtage Bonn
2008-08-03Tribeca Film Festivalavec le NYU Chamber Orchestra
2007-10-12Il Giornate del Cinema Muto - Pordenone

Les Deux Timides sont d'ailleurs d'une technique parfaite, avec des trouvailles telles que celle du triple écran de l'épilogue qui permet de suivre les réactions psychologiques des personnages au même instant. Ceci seul suffirait à faire la réputation d'un cinéaste d'avant-garde. Mais René Clair ne monte pas en broche ses joyaux. Il les laisse à leur place naturelle, si bien qu'il faut y regarder de près pour les découvrir. L'art muet est une langue. Les ornements de style - et même les artifices - doivent se perdre dans le discours. La véritable éloquence se moque de l'éloquence : l'auteur d'Adams ne me démentira pas.

Henri Clouzot

Le premier contact de René Clair avec les Russes de Paris remonterait à 1922, alors qu’il est journaliste. En 1926, René Clair, alors réalisateur avec quatre films à son actif, souhaite travailler avec Albatros et c’est en partie grâce à son frère, Henri Chomette et sa relation avec Jacques Feyder, qui travaille alors avec le studio russe, que René Clair rencontre le producteur Alexandre Kamenka.

Il fera trois films, La Proie du vent, Un chapeau de paille d'Italie, et son dernier, Les Deux timides. Pour cette coproduction avec Sequana, il travaille avec Lazare Meerson pour les décors, Roudakoff à la photographie et Batton, avec qui il avait déjà collaboré pour La Proie du vent , pour les effets visuels. La distribution rassemble le merveilleux Pierre Batcheff, le réalisateur Maurice de Féraudy mais aussi Françoise Rosay, l'épouse de Jacques Feyder.

René Clair, très ingénieux, utilise toute sorte d'effets visuels, mais le film ne fut pas très bien reçu par la presse, ce qui isola le réalisateur du reste du cinéma de l'époque. Par ailleurs, des différends entre Kamenka et Clair mettent rapidement fin à leur collaboration.

Camille Blot-Wellens

Autour d'Albatros

Autour du film