Le mythe antique transposé

Véronique Doduik - 13 novembre 2022

S’il fait appel à des personnages appartenant en propre à la mythologie antique (comme Diane la chasseresse ou la figure d’Œdipe aux yeux crevés dans Le Testament d’Orphée), Jean Cocteau transpose le mythe dans son époque et en modernise les figures en lien avec son univers personnel : l’homme-cheval du Testament d’Orphée, les jeunes motocyclistes, et la Rolls noire qui emporte le corps de Cégeste dans Orphée sont ainsi les symboles ou les ambassadeurs de la mort.

Le Testament d'Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi(3)

Le Testament d’Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi (Jean Cocteau, 1959). Photographie Yves Mirkine. Collection Cinémathèque française

Le Testament d'Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi(2)

Le Testament d’Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi (Jean Cocteau, 1959). Jean Marais en Œdipe aux yeux crevés rencontre le poète Jean Cocteau. Photographie Yves Mirkine. Collection Cinémathèque française

Le Testament d'Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi

Le Testament d’Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi (Jean Cocteau, 1959). Jean Marais en Œdipe aux yeux crevés. Photographie Yves Mirkine. Collection Cinémathèque française

Le Testament d'Orphée - Costume d'homme-cheval porté par Daniel Moosmann

Le Testament d’Orphée : costume d’homme-cheval porté par Daniel Moosmann. Collection Cinémathèque française.

Le Testament d'Orphée ou Ne me demandez pas pourquoi(1)

Le Testament d’Orphée. Photographie Yves Mirkine. Collection Cinémathèque française

Orphée

Orphée (Jean Cocteau, 1949). Photographie de tournage de Roger Corbeau. Collection Cinémathèque française

Cocteau met en scène des situations, des décors, et des accessoires modernes : le tribunal des Enfers est une pièce dépouillée au mobilier rudimentaire, les juges portent des costumes à la mode des années 1950, un autoradio diffuse les messages de l’au-delà, de simples gants en caoutchouc permettent de rejoindre l’autre monde. Le fantastique s’enracine dans le quotidien le plus contemporain.

Orph E Casares

Orphée (Jean Cocteau, 1949). Maria Casarès (la Princesse) devant ses juges du tribunal des Enfers. Photographie de Roger Corbeau. Collection Cinémathèque française


Véronique Doduik est chargée de production documentaire à la Cinémathèque française.