Documents et références

Fidèle à sa méthode de travail, François Truffaut demande dans un premier temps à son scénariste un plan de l'histoire.
Pour le rédiger, Gruault s'appuie sur les références fournies par le réalisateur : anecdotes de récit littéraire, étude du caractère des personnages, description de l'atmosphère d'une scène ou image d'un film. Pour Julien et Marguerite, Gruault dispose des éléments suivants :

Les notes de Truffaut sur l'article de Claude Pasteur (document A)

Les ouvrages cités en référence révèlent la fascination du réalisateur pour certaines œuvres, parfois déjà utilisées pour d'autres films :
- La Vie de Branwell Brontë par Daphné Du Maurier pour Les Deux Anglaises et le Continent,
- Michael Kohlas, un projet de film avorté écrit avec Gruault d'après une nouvelle de Heinrich von Kleist.

Des références littéraires
(document B)

Chroniques Italiennes de Stendhal est la deuxième grande source d'inspiration du scénario. Sur la page de titre de son exemplaire, Truffaut récapitule l'ensemble des passages qu'il a annotés et qui pourraient inspirer une anecdote ou un élément de mise en scène dans le film.

Il s'agit, pour Jean Gruault, de s'attacher à retrouver le ton du livre et de s'inspirer du caractère passionné des personnages.

Des références cinématographiques
(documents C)

Elvira Madigan (photo de gauche) retrace l'histoire vraie d'un couple illégitime qui en but à la condamnation morale de la société n'a d'autre issue que la mort.

Ma sœur Mon amour (photo de droite) narre quant à lui l'histoire d'une passion incestueuse entre un frère et sa sœur.

Illustrant tous deux la force de la passion amoureuse, ces deux films ont certainement retenu l'attention de Truffaut de par leur proximité avec l'histoire de Julien et Marguerite.

Le récit de l'histoire de Julien et Marguerite en bande dessinée
(document D)

D'avril à juillet 1971, François Truffaut est en Normandie où il tourne Les Deux Anglaises et le Continent. L'histoire de Julien et Marguerite, célèbre dans la région, est publiée sous forme de bande dessinée dans un quotidien régional. Truffaut découpe et envoie les planches à Jean Gruault pour qu'il l'ajoute à sa documentation.