A.I. Méthode

Fasciné par les avancées technologiques, Stanley Kubrick s'intéresse notamment aux travaux de Hans Moravec, enseignant-chercheur dans le domaine de la robotique, et de Marvin Minsky, spécialiste des questions d'intelligence artificielle.

En 1993, il demande à l'artiste Chris Baker de réaliser des croquis d'après le scénario en cours d'Intelligence Artificielle. Leur collaboration dure deux ans. Le dessinateur imagine l'univers visuel de ce film qui se déroule en 2200. Il réalise plus d'un millier de dessins, mettant en scène les robots, les moyens de locomotion, la "ville rouge", New York, etc. Ayant toute liberté, il cherche dans plusieurs directions.

Si les images numériques de la ville de New York partiellement submergée paraissent réalisables grâce aux progrès des effets spéciaux, celles d'un enfant androïde restent décevantes. Kubrick envisage, un temps, de travailler avec un acteur réel. Mais le tournage sera long, et l'enfant risque de grandir avant le clap de fin...

Ce sont les contraintes technologiques, sujet si cher à un réalisateur qui avait déjà évoqué la possible supériorité de la machine sur l'homme dans 2001 : L'Odyssée de l'espace, qui le conduisent à suspendre son projet.

En 2000, Steven Spielberg reprend le projet avorté de Kubrick et collabore avec Chris Baker. Ils gardent de nombreux croquis auparavant sélectionnés par Kubrick, respectant autant que possible son univers visuel.