27 février 2020
La machine temporelle de Je t'aime, je t'aime permet de plonger dans la mémoire d'un personnage. C'est un film sur les images qui nous traversent l'esprit, les images intimes, tout à la fois imaginées et vécues, encore volatiles et libres de toute forme définitive. Les écrits préparatoires de Je t'aime, je t'aime décrivent la machine à voyager dans les souvenirs comme une masse informe, respirante, et les esquisses réalisées par le décorateur Agostino Pace questionnent son apparence, du dôme géodésique au bocal de série B. Découvrir ces archives permet d'entrer dans l'imaginaire du film avant même que celui-ci ait trouvé sa forme, au moment fécond où toutes les images sont encore possibles.
Joséphine Jibokji est docteure en histoire de l'art et maître de conférences en études cinématographiques à l'université de Lille. Ses recherches portent sur les interactions entre l'histoire de l'art et le cinéma de fiction. Elle a publié l'ouvrage Objets de cinéma (2019) ainsi que des textes sur Alain Resnais, Jacques Tati, Jacques Demy et Yves Klein.