Found footage et conservation accidentelle : quelques cas de figure
Une conférence d'André Habib

28 mars 2018

L’intervention d’André Habib porte sur la relation qui lie cinéma de réemploi et ar-chives cinématographiques, en posant la prémisse que ces pratiques sont un mode d’accès tout à fait privilégié pour penser la question de la patrimonialisation du cinéma. Certains cinéastes peuvent être considérés, ponctuellement, comme des conservateurs involontaires ou accidentels. Nombre de films des premiers temps, industriels ou éducatifs sont devenus connus (ou à nouveau visibles) après avoir fait l’objet de réemploi. Ces films de seconde main ont souvent joué le rôle d’« inter-prétants » singuliers et précieux de l'archive. André Habib, présente ici des exemples de rencontres entre un cinéaste et une archive (ou des archives) : Frampton avec la collection des Paper Prints, qui donnera lieu à Public Domain, 1972, et une récente découverte au MoMA identi-fiée sous le titre : Untitled Joseph Cornell Film (The Wool collage), 1940-1955.


Professeur agrégé au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, André Habib est l’auteur de La main gauche de Jean-Pierre Léaud et de L’attrait de la ruine. Il est depuis 2002 coéditeur de la revue électronique Hors Champ. Ses recherches récentes ont porté sur l’esthétique des ruines, l’archive, le cinéma expérimental et la cinéphilie.