Chantal Akerman : l'espace pendant un certain temps
Conférence de Jérôme Momcilovic

1 février 2018

Chantal Akerman a dit souvent son étonnement face à cette formule banale, qui nous vient parfois pour exprimer le plaisir pris à un film : ne pas voir le temps passer. De l'appartement du premier film (Saute ma ville, 1968) à celui du dernier (No Home Movie, 2015), des rues traversées par la fiction (Toute une nuit) à celles longées par le documentaire (D'Est), ses films ont suivi une morale rigoureusement inverse : regarder le temps, pour mieux voir l'espace ‒ et nous le faire habiter ainsi en compagnie de tous les fantômes qui le hantent.


Jérôme Momcilovic est critique de cinéma, responsable des pages cinéma du magazine Chronic'art. Il est l'auteur de Prodiges d'Arnold Schwarzenegger (Capricci, 2016) et Chantal Akerman : Dieu se reposa, pas nous (Capricci, 2018).