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Sergio Martino signe à nouveau Martin Dolman Atomic Cyborg, réalisé trois ans après son 2019 après la chute de New-York. Cette fois-ci le film de référence est Terminator de James Cameron. Dans un futur proche, le monde est confronté à une pollution dramatique extrême. Le personnage principal du film (le fameux cyborg du titre) en est un androïde mi-homme mi-robot, utilisé par une multinationale pour assassiner un grand scientifique, chef de file d'un mouvement écologique qui contrarie les desseins de la grande industrie. Sergio Martino se souvint que la production exigeait, pour des raisons de coûts, que les acteurs américains principaux ne soient pas choisis parmi les adhérents du syndicat des acteurs (Actor's guild). Seul problème, avouera candidement le cinéaste : « les acteurs non-inscrits à l'Actor's guild sont, pour la plupart, des inconnus et ont moins de talent que les autres ». C'est également pour cette raison que toutes les scènes comportant John Saxon, qui suivait scrupuleusement les consignes du syndicat, ont été tournées en Italie. Le choix de l'acteur incarnant le héros se portera finalement sur Daniel Greene, découvert à Beverley Hills par la vendeuse du film à l'étranger Adriana Chiesa. Martino en fut content (il réalisera d'autres films avec lui) et déclarera : « il était physiquement parfait pour le rôle avec son physique à mi-chemin entre Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger ».
Le réalisateur toutefois avouera ne pas garder un bon souvenir du film durant lequel l'acteur Claudio Cassinelli trouva la mort dans un accident d'hélicoptère. Le film a été tourné en Arizona et au Colorado, dans des décors de westerns. Bourré d'évènements divers, Atomic Cyborg peut également se comparer à une ébouriffante bande dessinée qui semble monter inéluctablement en régime, jusqu'à se réduire à une longue poursuite, en moto, en voiture, en hélicoptère, en camion dans un environnement naturel grandiose. La fiction futuriste, voire post apocalyptique, du cinéma de genre italien, récit de la destruction et de la fin de la civilisation, de sa dissolution dans la pollution et le pourrissement, peut aisément se comparer avec celle du cinéma populaire italien lui-même qui vivait, au moment de la réalisation du film, en 1986, une longue et douloureuse agonie.
Jean-François Rauger