Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Dans cette réinterprétation du roman éponyme de James Hadley Chase, Joseph Losey filme Venise sous toutes ses coutures afin d'incarner l'attraction magnétique d'un écrivain paumé pour une prostituée qui le méprise. Véritable personnage à part entière, l'architecture de la ville permet à Eva d'osciller entre démesure baroque et instantanés d'un amour fou à la noirceur vertigineuse. Si Losey joue sans cesse sur les contrastes de son décor, il retravaille également le motif du miroir, devenu essentiel au cœur de cette lutte narcissique. Alors que les apparences priment sur les sentiments, son héroïne, aussi glaciale que manipulatrice, symbolise le jusqu'au-boutisme d'une obsession qui tourne à l'humiliation masochiste. Face à une Jeanne Moreau vénéneuse à souhait, Stanley Baker livre une composition fiévreuse, où la perte de soi-même s'exprime à travers une irrépressible addiction.