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Il y a souvent une matrice de film noir classique dans la genèse d'un film de Joel et Ethan Coen. Pour The Big Lebowski, c'est très certainement l'univers de Raymond Chandler à Los Angeles qui est à l'origine de ce récit tortueux proche du Grand Sommeil, peuplé de personnages extravagants et intemporels. Mais le titre n'est pas trompeur, et c'est bien autour de lui, Jeff Lebowski, alias The Dude, que tourne tout le film : ce personnage massif, chevelu et barbu, au gilet aussi ample qu'un peignoir et le museau humecté en permanence de « russe blanc ». De tous les plans, même quand il est avachi ou allongé, il est une sorte de moteur passif du film. The Dude, c'est Jeff Bridges, acteur aussi discret que reconnu depuis son premier grand rôle dans La Dernière Séance, et qui construit là un personnage inoubliable inspiré notamment de Jeff Dowd, producteur de films et militant anti-Guerre du Vietnam dans les années 1970. Roger Deakins, chef opérateur de plusieurs films des Coen depuis Barton Fink, travaille beaucoup la profondeur de champ (utilisant pour une grande part un objectif grand angle) et contribue, notamment par les nombreux mouvements de caméra, à la sensation d'une mise en scène extrêmement jubilatoire. On se souvient aussi des séquences oniriques assez surprenantes, et toujours référencées, comme celle qui fait allusion à l'univers des comédies musicales de Busby Berkeley. Avec le temps, The Big Lebowski est devenu un véritable film culte, engendrant à son tour de multiples références et allusions dans de nombreux films.
Bernard Payen