Le Procès

vendredi 8 décembre 2006, 15h00

Salle Jean Epstein

15h00 17h00 (120 min)

Orson Welles
France-Italie-RFA / 1962 / 120 min
D'après le roman Le Procès de Franz Kafka.

Avec Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider, Orson Welles.

Joseph K. est accusé d'un délit dont il ignore la nature. Tout en nervosité fragile, Anthony Perkins pénètre l'univers de Kafka avec subtilité. Le parcours absurde et cauchemardesque d'un citoyen victime d'une société bureaucratique totalitaire se dévoile dans l'architecture vertigineuse de Jean Mandaroux. Les décors – créés en partie dans une gare d'Orsay désaffectée – matérialisent admirablement le malaise kafkaïen, et donnent l'occasion à Welles d'exprimer ses propres angoisses : « S'il m'a été possible de faire ce film, c'est parce que j'ai fait des rêves récurrents de culpabilité toute ma vie : je suis en prison et je ne sais pas pourquoi. » Son œuvre la plus personnelle, virtuose et hallucinatoire.

D'après l'œuvre de Kafka, le parcours absurde et cauchemardesque d'un citoyen victime d'une société bureaucratique totalitaire. Corps longiligne, gestes maladroits, Anthony Perkins endosse, tout en nuances, le rôle de l'anti-héros pris dans un labyrinthe sans issue. D'une architecture vertigineuse, les décors du Procès sont aussi grandioses que le château de Xanadu de Citizen Kane. Recréés en partie dans l'ancienne gare d'Orsay, ils matérialisent superbement le malaise kafkaïen et donnent l'occasion à Welles d'exprimer ses propres angoisses : « S'il m'a été possible de faire ce film, c'est parce que j'ai fait des rêves récurrents de culpabilité toute ma vie : je suis en prison, je ne sais pas pourquoi. C'est quelque chose qui me touche de près. » Son œuvre la plus personnelle, virtuose et hallucinatoire.