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Braza dormida fait partie du cycle des films Cataguases que Humberto Mauro a initié, du nom de la petite localité où il a grandi et où il tourne ses premières réalisations, entouré de proches non professionnels. Incité par Adhemar Gonzaga, journaliste pour la revue Cinearte, lui-même réalisateur, scénariste et producteur, Mauro s’ouvre à l’influence hollywoodienne. Le film offre des qualités esthétiques et narratives nouvelles et dépasse les tâtonnements que connaît encore le cinéma brésilien. Dans un même temps, il révèle l’originalité de Mauro en créant un style propre très marqué par le contact avec la réalité locale et son attachement aux racines et à la terre, déjà présents dans les films précédents. Mauro perfectionne son intrigue et engage des acteurs professionnels. Il mêle des scènes citadines tournées à Rio de Janeiro montrant l’agitation de la ville, la foule et la modernisation, éléments qui suscitent l’intérêt du public brésilien, avec des scènes documentaires tournées à Cataguases dans l’usine de canne à sucre, dévoilant la machinerie, le traitement de la canne, les cuves de mélasse. Quant à l’idylle entre Anita et Luis, elle donne lieu à des scènes sensuelles dans une nature paradisiaque. Pour la photographie, il fait appel à Edgar Brasil, qui deviendra un des plus importants directeurs de la photographie du cinéma muet au Brésil, et s’autorise un montage et un langage cinématographique plus audacieux, composé de nombreux mouvements de caméra, de gros plans et d’inserts.
Braza dormida est distribué par Universal Picture au Brésil. Malgré un fiasco critique, le film rencontre un grand succès public. Il offre la consécration à ce cinéaste parfois cité comme le Griffith brésilien.
Samantha Leroy