Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
« Dans ce film, à la fois subjectif et concret, les fantômes se matérialisent, tout en restant évanescents grâce au truquage de la surimpression. Ils sortent et entrent, se mêlent à la vie des vivants, nous pénètrent de leur réalité, crient, s'acharnent et pleurent sans jamais perdre leur pouvoir parce qu'ils appartiennent à l'image, parce qu'ils n'en modifient jamais la plastique, parce qu'ils n'en faussent jamais l'équilibre et ceci, sans cesser d'être et de nous fasciner. » (Henri Langlois)
Première des trois adaptations de Selma Lagerlöf mises en scène par Stiller (Le Vieux Manoir, 1923 et La Légende de Gösta Berling, 1924), le film devait initialement être réalisé par Victor Sjöström. Le récit est centré sur un terrible conflit moral : Elsalill doit-elle dénoncer l'homme qu'elle aime et qui s'avère aussi l'assassin de sa demi-sœur ? Mary Johnson livre une interprétation bouleversante qui fait d'elle une héroïne parfaite de tragédie. D'une grande beauté plastique, inspiré par les illustrations du peintre finlandais Albert Edelfelt pour les livres de Lagerlöf, le film, et en particulier la scène finale du cortège funèbre, inspirera Eisenstein pour Ivan le Terrible.
Caroline Maleville