En quatrième vitesse

jeudi 12 février 2026, 19h00

Salle Georges Franju

19h00 21h45 (165 min)

Robert Aldrich
États-Unis / 1955 / 165 min / DCP / VOSTF

D'après le roman de Mickey Spillane.

Avec Ralph Meeker, Paul Stewart, Maxine Cooper.

Dans l'obscurité d'une scène d'ouverture géniale, le générique se déroule lentement. À l'envers. Le spectateur est prévenu : En quatrième vitesse est un film noir hors norme. Sec, brutal, le récit prend soudain une autre dimension. Aldrich et son excellent scénariste, Bezzerides, envoient valser les intrigues de trafics et de crime organisé, et renouvellent le genre à coup de mythe de Pandore et de péril nucléaire en plein maccarthysme. Film de chevet des futurs auteurs de la Nouvelle Vague, influence majeure pour Tarantino et Fincher (« What's in the box? »). Le film noir à son point de non-retour. Cataclysmique.


60 min

À 15 ans, addict que j'étais alors à la Série Noire, la vision d'En quatrième vitesse (après celle, à 13 ans, de La Dame de Shanghaï) m'a littéralement exorbité. J'ai été saisi par le sadisme, la terreur diffuse qui imprègnent ce thriller brutal, pré-lynchien et paradoxalement féministe. J'ai adoré Ralph Meeker. Le final apocalyptique reste sidérant. — P. Bonitzer


Pascal Bonitzer est cinéaste et scénariste, pour lui-même et pour d'autres (Ruiz, Rivette, Akerman, Téchiné...). Enseignant, essayiste, il a commencé par être critique aux Cahiers du cinéma, à partir de 1969.