Il a vu la naissance d'une nation et la guerre accoucher d'une révolution. Il a vu, plus d'une fois, son Ukraine périr et ressusciter. Si la contradiction de l'ancien et du nouveau était le thème obligé du premier cinéma soviétique, nul plus que Dovjenko n'en a fait le noyau incandescent de son œuvre. Rêves diurnes de l'utopie et anciennes légendes s'enchevêtrent dans un cinéma qui prône l'apprentissage pour s'affranchir des règles et use de tous les styles pour ne rien faire comme tout le monde. — Irène Bonnaud