Film parmi les plus célèbres et les plus commentés de l'histoire du cinéma, Le Cuirassé Potemkine d'Eisenstein gagne à être interprété à la lumière des autres arts, tant il est innervé par de multiples références, dont certaines demeurent peu connues, et peuvent parfois surprendre. Ada Ackerman s'attachera dans son intervention à dégager ces différentes filiations avec l'histoire des arts, en s'appuyant sur des documents personnels du cinéaste et en rappelant sa volonté constante de ménager des passerelles entre les disciplines et les arts. On ne s'étonnera donc guère qu'en retour, le film ait également inspiré différents peintres et plasticiens, comme Ada Ackerman le montrera.

L'année 1925 constitue un tournant majeur dans l'histoire du cinéma, aussi bien en France qu'en Union soviétique. En France, le cinéma d'avant-garde connaît un essor important avec des figures emblématiques telles que Marcel L'Herbier et Jean Epstein. En Union soviétique, a lieu en décembre la première mondiale du Cuirassé Potemkine au Théâtre Bolchoï de Moscou. Quelques mois plus tôt, à Paris, s'ouvre l'Exposition internationale des arts décoratifs. Lors de cet événement, le pavillon soviétique projette La Grève, premier long-métrage d'Eisenstein, qui rencontre un grand succès. Dans son intervention, Marie Rebecchi proposera de cartographier les événements marquants de 1925 qui ont influencé l'histoire du cinéma, en particulier en France et en Union soviétique, à travers l'impact retentissant de La Grève et Le Cuirassé Potemkine.

Conférences d'Ada Ackerman et Marie Rebecchi

Séance organisée dans le cadre du séminaire de recherche « Penser l'analyse de film à dates anniversaires. Histoire et théorie », élaboré par Massimo Olivero et Matthieu Couteau (Institut Acte, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)