Avec Jean Poiret, Michel Serrault, Darry Cowl.
Malade, sous morphine, Guitry revient à la comédie avec une histoire délirante : un homme veut se suicider parce qu'il a peur d'être assassiné, lorsqu'il est interrompu par un cambrioleur. Point de départ d'une conversation amicale, qui va de confidences en élaboration d'un contrat de suicide. Le duo Poiret-Serrault enchaîne les répliques cinglantes sur une trame vertigineuse (écrite à l'origine pour Guitry-Michel Simon), tandis que dans le final Darry Cowl improvise un numéro de haut vol dans une scène de tribunal des plus hilarantes.
« Certains films, parce qu'ils arrivent à un moment donné et qu'ils réunissent certaines particularités deviennent pour la critique – et à l'insu même de leur auteur – des symboles, des films-drapeaux. Venant après une dizaine de films français soignés, trop soignés, coûteux, trop coûteux, ambitieux et ratés, Assassins et Voleurs_, malgré ses imperfections, symbolise le film sainement produit, conçu et réalisé, c'est-à-dire dont le charme naît malgré le manque de moyens et non pas grâce au luxe comme dans les mauvais films du moment. »_