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Il est de notoriété publique qu'Orson Welles est apparu dans de nombreux films pour, essentiellement, toucher les cachets qui lui permettaient de rembourser ses dettes et maintenir son train de vie. Sa filmographie comme acteur nous semble, aujourd'hui encore, souvent extravagante, diversifiée, improbable et ludique à la fois. Welles compose ainsi un personnage haut en couleur dans une curieuse coproduction d'aventure franco-britannique.
Réalisé en 1968, L'Étoile du sud est l'adaptation d'un roman de Jules Verne du même titre, paru en 1884, lui-même produit d'une réécriture par l'auteur de Vingt mille lieues sous les mers d'un récit de Paschal Grousset. Le récit est très largement modifié par les scénaristes David Persal et Jack Sheldon. Le film est une coproduction entre la France et la Grande Bretagne, ce qui explique l'hétérogénéité du casting et notamment la présence de comédiens français dont Michel Constantin et George Geret. Le couple vedette, c'est George Segal, dont la désinvolture est parfaite pour le rôle, et Ursula Andress, au sommet de sa beauté. Le tournage a lieu au Sénégal et dans les studios de Pinewood. Cette plaisante chasse au diamant est signée Sidney Hayers, solide réalisateur, très actif à la télévision et à qui l'on doit quelques réussites dans le film noir (Les Gangsters) et dans l'horreur (Le Cirque des horreurs ainsi que le formidable Night of the Eagle). L'Étoile du sud annonce l'évolution d'un cinéma d'aventures qui trouvera peut-être son apogée, bien plus tard, avec la série des Indiana Jones et ses succédanés. Welles incarne le Major Plankett, sorte de seigneur de la guerre pittoresque et cruel, avalant des litres de whisky au petit déjeuner, jouant aux dames avec des verres d'alcool pleins en guise de pions. On dit que Welles aurait lui-même réalisé quelques séquences du film, dont les scènes d'ouverture.
Jean-François Rauger