Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
En 1968, alors que le « western spaghetti » s'est emparé du genre en rendant désuète sa version américaine, Butch Cassidy et le Kid résonne comme une balade sauvage aux allures de relecture nostalgique. Soutenu par l'excellent scénario de William Goldman – qui recevra l'Oscar –, le long métrage prend le judicieux parti de narrer l'émergence d'un nouveau monde au sein duquel ses héros ne se reconnaissent plus. Par l'élégance de sa mise en scène – d'une introduction mélancolique à une magnifique séquence à bicyclette –, il raconte, sous son récit de hors-la-loi en cavale, l'envie de goûter à une jeunesse éternelle face à la disparition progressive de nos repères. En filmant Paul Newman et Robert Redford tels deux enfants terribles à la fois tendres et cyniques, George Roy Hill saisit la complicité, l'indéfectible amitié, mais aussi les failles qui unissent ses personnages. Sans chercher à les excuser, ni à les diaboliser, il observe, entre joyeuse ironie et noirceur romanesque, l'impact d'une société où la perspective d'un horizon meilleur s'est évanouie dans la nature.