Avec Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse.
S'il a déjà évoqué l'Occupation dans Le Silence de la mer (1947) et Léon Morin, prêtre (1961), c'est avec L'Armée des ombres que Melville signe le film définitif sur la Résistance. Tiré du roman éponyme de Joseph Kessel, mais aussi de la propre expérience du cinéaste, le film réunit une somme de talents extraordinaires – Ventura et Signoret, immenses, mais aussi Éric Demarsan à la musique et Pierre Lhomme à la photo –, qui en font tout simplement l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma français.
« C'était très intéressant de travailler avec Melville parce qu'à la fois, il laissait faire, il laissait la bride sur le cou jusqu'au moment de l'enregistrement, et là il écoutait et se disait que cette musique-là n'irait pas à l'endroit où il l'avait prévu et qu'il la mettrait à un autre endroit... sans le dire. Mais je n'ai rien contre ça ! Je trouve que ça fait partie du métier de metteur en scène. Je ne pense pas que le musicien, dans un film, soit omnipotent : il est au service du film, au service de l'image, donc il est aussi au service du metteur en scène. » (Éric Demarsan)
Stéphane Lerouge est un restaurateur de bandes originales de films et concepteur de la collection discographique Ecoutez le cinéma ! au sein d'Universal Music France.
Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.
