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Générique rouge sang, œil bleu acier de Peter Cushing, The Curse of Frankenstein rayonne dans l'histoire du cinéma d'épouvante comme la première adaptation en couleurs du roman de Mary Shelley et une révolution au sein de la maison Hammer. Premier de la série des sept Frankenstein produits par le studio entre 1957 et 1973, dont cinq signés Terence Fisher, ce trentième film du cinéaste réunit pour la première fois à l'écran Peter Cushing (en baron Victor Frankenstein) et Christopher Lee (dans le rôle de la créature). Le tandem ne cessera plus de ressusciter les figures du fantastique gothique britannique, exhumées par la Universal dans les années 30. Immense triomphe public (à défaut de succès critique), cette œuvre originelle remet au goût du jour le genre horrifique en posant les jalons d'un nouveau style dont le petite société de production anglaise, entrée dans son âge d'or, fera vite sa spécialité. Jimmy Sangster, scénariste inspiré de la firme, axe son récit en flash-back sur le baron Frankenstein, incarnation du mal, plus que sur le monstre qu'il a créé. L'érotisme reste encore timide, avec les relations consanguines ou ancillaires de l'aristocrate héros, obsédé par ses expériences morbides. Entre papiers peints victoriens et alambics couleurs pop, le directeur de la photo Jack Asher ajuste une palette qui va aussi largement contribuer à l'esthétique flamboyante et emblématique de la Hammer. La fine fleur du studio est à l'œuvre. Frankenstein s'est échappé est tourné en WarnerColor, procédé Eastmancolor utilisé par la Warner qui distribue le film.
Blandine Étienne