Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
« Il n'y a pas d'innocents, tous les hommes sont coupables. » La démonstration est sèche. Art consommé de l'ellipse, économie de mots et de gestes. Tout est précis, réglé, comme si la réalisation était toute entière tendue vers le hold-up et calquée sur son rythme. Parfois, Melville s'envole, la caméra tourne autour de Delon, danse, presque, avec lui. Puis on repart pour de longues séquences froides, au cordeau. Melville offre une magnifique scène en ombres chinoises sur les toits de la place Vendôme, sur fond de nuit bleutée, nous parle depuis une époque où les gangsters portaient chapeau et gants blancs, opéraient dans le calme. Une époque où un plan en plongée sur une table de billard tenait du génie. Delon, mutique et impassible, serre les poings dans les poches de son imper. Montand, amer, cynique et concentré, joue au petit chimiste dans sa cuisine. Bourvil donne à son personnage de commissaire une étoffe surprenante et pleine de mélancolie. Tous déploient un jeu minimaliste, efficace, et la sobriété leur va bien. Un polar à l'os, un chef-d'œuvre d'épure.