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Tourné douze ans avant Black Cobra 3, Une poignée de salopards est un film bien plus connu que le précédent. Sans doute parce que Quentin Tarantino a annoncé qu'il s'agissait de l'un de ses films préférés (il lui rendra hommage avec son Inglourious Basterds qui en reprend, à peine modifié, le titre anglais). Il est signé Enzo G. Castellari, le grand spécialiste du cinéma d'action italien de série. La trame évoque celle des Douze salopards de Robert Aldrich, dont le succès, en 1968, avait engendré un grand nombre d'imitations. C'est pourtant dix ans après le film d'Aldrich, alors que la mode du war movie à l'italienne semble passée, que Castellari se lance dans ce projet. Le cinéaste devra faire preuve d'imagination pour contourner les différents obstacles entravant la production, comme cette interdiction d'utiliser des armes à feu promulguée par le gouvernement italien au moment du tournage. Reprenant les conventions du film de commando (un commando bien particulier puis qu'il s'agit de déserteurs américains, durant la seconde Guerre mondiale, bien décidés à passer en Suisse), Castellari et ses scénaristes (dont, parait-il, un Fred Williamson non crédité au générique) accumulent les scènes d'action spectaculaires, bourrées d'explosions, de morts violentes d'épisodes érotico-burlesques. Odyssée picaresque et tragi-comique dans une France de 1944 reproduite dans la campagne romaine, Une poignée de salopards doit particulièrement sa réussite au charisme de ses acteurs, notamment Bo Svenson et surtout Fred Williamson, véritable icone cool.
Jean-François Rauger