Les Onze Fioretti de François d'Assise

jeudi 11 janvier 2024, 19h00

Salle Georges Franju

19h00 21h30 (147 min)

Roberto Rossellini
Italie / 1950 / 87 min / DCP / VOSTF / Version restaurée

Avec Aldo Fabrizi, Arabella Lemaître, Nazario Gerardi.

La vie quotidienne de saint François d'Assise et de ses dévots, qu'il invite à prêcher et à enseigner au monde que la souffrance et le dénuement mènent à la plénitude et à la joie.

Une version de la vie de saint François d'Assise, et l'un des films préférés de Rossellini. De grands moments burlesques en séquences bucoliques, ces Onze Fioretti décrivent la vie quotidienne des moines et racontent la naissance des franciscains. Apaisé, alors qu'il vient d'enchaîner une série d'œuvres tragiques, Rossellini signe un éloge de l'innocence. Et compose un hymne à l'amour, anticonformiste, quasi révolutionnaire.

« Le "drame" ne réside plus dans une "action" qu'on pourrait détacher des événements comme un squelette, il est immanent à l'événement lui-même, contenu à chaque instant en chacun de ces incidents, indissociable du tissu de la vie. Cette définition générale du néoréalisme s'applique à n'importe quel épisode des Fioretti. » (André Bazin)


Dialogue avec Alain Bergala
Animé par Bernard Benoliel
60 min

Pour filmer quelques épisodes de la vie de Saint François d'Assise, Rossellini invente un cinéma littéralement « franciscain », pur et dur, où tout est innocence et sacré, contrairement aux irruptions brutales de la grâce sous forme de miracle dans ses autres films. Truffaut l'appelait « le plus beau film du monde ». C'était le seul film de Rossellini que Pasolini admirait sans réserve et dont il mima un épisode dans Uccellacci e uccellini [Des oiseaux, petits et gros]. Il fut décisif pour Godard au moment de concevoir et de filmer Vivre sa vie. Les Fioretti sont à la fois un film unique dans l'oeuvre de Rossellini et un film matriciel pour le cinéma moderne.
Alain Bergala


Alain Bergala est réalisateur, critique et essayiste, auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma. Ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, il est aussi commissaire d'expositions de cinéma (Victor Erice / Abbas Kiarostami : correspondances au Centre Pompidou, Brune/Blonde et Pasolini Roma à la Cinémathèque française). Il a consacré plusieurs ouvrages au cinéma de Jean-Luc Godard, dont : Jean-Luc Godard par Jean-Luc Godard (2 volumes, 1998), Nul mieux que Godard (1999) et Godard au travail : les années 60 (éditions Cahiers du cinéma, 2006).

Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.