Avec Micheline Presle, Gérard Philipe, Jean Debucourt.
Pendant la Première Guerre mondiale, une jeune infirmière tombe sous le charme d'un lycéen, alors que son fiancé combat au front.
Avec Le Diable au corps, adaptation de Raymond Radiguet au parfum de scandale et événement cinématographique de l'après guerre en France, Claude Autant-Lara devient l'un des chefs de file du cinéma français et signe un film qui apparaît à de multiples égards comme l'œuvre matricielle de son cinéma.
Guillaume Vernet
Guillaume Vernet est maître de conférences en histoire du cinéma à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'unité de recherche HiCSA (Histoire culturelle et sociale de l'art). Il coanime le séminaire « Histoire culturelle du cinéma » ainsi que le séminaire de l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC). Il est également membre du Comité de rédaction de sa revue, 1895, revue d'histoire du cinéma. Ses travaux portent sur l'histoire du cinéma en France durant la période dite « classique ».
Joël Daire est directeur du patrimoine à la Cinémathèque française.
D'après le roman de Radiguet, qui met en scène l'amour interdit d'un adolescent pour une femme plus âgée, dont le mari est parti au front. Parue en 1923, l'œuvre choque l'opinion publique, autant que l'adaptation, sortie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L'histoire du Diable au corps est jugée inacceptable, non seulement parce qu'elle est amorale, mais surtout parce qu'elle a besoin de la guerre pour s'accomplir. D'autres couvrent de lauriers une réalisation qui sait marier réalisme et poésie, conçue avec Jean Aurenche et Pierre Bost, dialoguistes réputés. C'est aussi la consécration de deux vedettes, Micheline Presle et Gérard Philipe, emportés par l'ivresse de leurs personnages. Aux commandes, plus que jamais inspiré pour heurter les conventions de son époque, Autant-Lara accède au statut de grand auteur du cinéma français.