Avec George C. Scott, Stacy Keach, Jane Alexander.
Fraîchement engagé dans la police de Los Angeles pour faire vivre sa famille tout en poursuivant ses études de droit, Roy apprend les règles du métier, et à les enfreindre, en patrouillant avec le vétéran endurci Kilvinski.
Avec cette adaptation d'un roman de Joseph Wambaugh, ancien membre du LAPD (la police de Los Angeles), Richard Fleischer adopte la formule de la chronique réaliste à plusieurs personnages. Réflexion lucide et désenchantée sur la condition de flic et sur une société guettée par le chaos, le film bascule, à la faveur d'une mise en scène brillante et inspirée, dans une dimension incroyablement abstraite et quasiment métaphysique.
Jean-François Rauger
Jean-François Rauger est directeur de la programmation à la Cinémathèque française.
Le quotidien de flics de Los Angeles, adapté de The New Centurions, best-seller signé par un ex-policier. À cheval sur deux époques, le classicisme d'après-guerre et le Nouvel Hollywood, Les flics ne dorment pas la nuit atteint un point d'équilibre miraculeux, qui connaît peu d'équivalents dans le cinéma des années 70. Si le regard naturaliste que Fleischer pose sur le métier de policier ne se départit jamais de la grande forme hollywoodienne, il est teinté du vent nouveau qui soufflait alors sur les studios. Stacy Keach, figure idéale de la lose des années 70 (Fat City) et George C. Scott, inoubliable Patton chez Schaffner, incarnent deux générations de cinéma, mais surtout, chacun à leur manière, tout le désenchantement et la violence d'une époque. Avec une immense BO signée Quincy Jones.