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Un rônin ambitieux empoisonne sa fiancée, dont le spectre reviendra le hanter : avec une mise en scène maîtrisée (le plan-séquence initial, magistral), le cinéaste adapte une célèbre pièce kabuki du XVIIIe. Scènes horrifiques, imbrication entre le monde des vivants et celui des morts, une étude modèle sur les superstitions nippones, qui pose solidement les codes du genre, le kaidan-eiga.
Le « Histoires de fantômes de Tōkaidō Yotsuya » (la traduction littérale du titre) de Nobuo Nakagawa est l'un des premiers moules fantastiques, suivis de près par Kinoshita, Toyoda ou Mori. La célèbre pièce kabuki du XVIIIe siècle écrite par Namboku Tsunuya et sa première adaptation cinéma en 1912 par Shōzō Makino formaient un creuset inépuisable de scènes horrifiques et effrayantes : le cadavre de la femme défigurée, empoisonnée, suicidée, noyée, la pathétique Oiwa, ne quittera plus l'écran japonais et nos esprits, donnant naissance au kaidan-eiga. « Sa version fait de Nakagawa l'équivalent japonais d'un Terence Fisher pour la modernisation des mythes classiques et d'un Mario Bava pour son usage spectaculaire de la couleur », nous affirme avec passion et raison Stéphane du Mesnildot (Fantômes du cinéma japonais, Rouge profond, 2011). Montré en exclusivité à la Cinémathèque en janvier-février 1974 lors d'une rétrospective extraordinaire consacrée à « 20 cinéastes d'aujourd'hui », aux côtés de Zatoichi de Misumi, La Joueuse à la pivoine de Tai Kato, Élégie de la violence de Suzuki, ou encore Cleopatra, reine du sexe de Tezuka et Yamamoto, Histoire de fantômes japonais a aussi fait l'objet d'une ressortie remarquée par Alive en 1991, lors d'un cycle « Le Japon fantastique », associant entre autres Mothra contre Godzilla et Prisonnières des martiens. L'affiche était signée du romancier et photographe Romain Slocombe.
エミリーCauquy