Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Premier film de science-fiction en Cinémacope couleur, qui fit les belles heures des cinémas de quartier du monde entier.
Du côté des Martiens
Deux classiques du cinéma de science-fiction, d'origine géographique différente, à l'affiche ce soir. Les soucoupes volantes attaquent, s'il n'est pas le meilleur titre de ce genre particulièrement prolifique à Hollywood dans les années 1950, il compte parmi les classiques de la période. Le film est signé Fred Sears, stakhanoviste de la série B qui a réalisé, entre 1949 et 1958, plus de cinquante films relevant de catégories diverses (westerns, films de guerre, SF). C'est le prolifique (plus de 230 titres au compteur, de la série Z aux films avec Elvis Presley), Sam Katzman, qui produit Les soucoupes volantes attaquent qui doit son scénario notamment au blacklisté Bernard Gordon. Les effets spéciaux sont du génial Ray Harryhausen. Cette histoire, a priori convenue, d'invasion extraterrestre offre au spectateur quelques réjouissantes scènes de destruction notamment celles du capitole et de la Maison-Blanche, les envahisseurs n'hésitant pas à s'attaquer au cœur politique des États-Unis. Le film sera une des sources d'inspiration majeure du Mars Attacks ! de Tim Burton.
Prisonnières des Martiens est réalisé en 1957 par Ishirō Honda. Il est difficile de ne pas l'envisager comme une réplique japonaise au film de Fred Sears. Ici, les envahisseurs de l'espace enlèvent quelques femmes terriennes, afin de perpétuer leur espèce menacée de disparition. Bénéficiant de couleurs splendides et des ressources de l'écran large, le film appelle à une union de l'humanité tout entière pour s'opposer à la menace de l'espace. « J'ai voulu, dira Honda, supprimer la notion d'Orient contre Occident pour proposer une aspiration à la paix simple et universelle, l'union de l'humanité dans l'édification d'une société unifiée ». Pour en savoir plus sur l'art poétique de Honda, qui considérait Prisonnières des Martiens comme son meilleur film, on se reportera avec profit à l'excellent ouvrage de Fabien Mauro, Ishirō Honda : Humanisme monstre, aux éditions Rouge Profond.
Jean-François Rauger