Curse of the Faceless Man

vendredi 10 novembre 2023, 19h30

Salle Georges Franju

19h30 20h40 (67 min)

Edward L. Cahn
États-Unis / 1958 / 67 min / 16mm / VOSTF

Avec Richard Anderson, Elaine Edwards, Adele Mara.

Lors des fouilles de Pompéi, un ouvrier exhume un corps et un médaillon de bronze portant d'étranges inscriptions. Carlo Fiorillo, un archéologue italien, découvre que le défunt pourrait être encore vivant.

À la découverte de Edward L. Cahn

C'est aux sources de la série B hollywoodienne que s'attaque ce programme consacré à un de ses artisans les plus prolifiques. Edward L. Cahn est né le 12 février 1899 à New-York. C'est en 1917 qu'il entre aux studio Universal. Il débute comme monteur avant de réaliser son premier film en 1931. Il passe à la MGM 1935 et réalise de nombreux courts métrages faisant partie de séries comme Crime Does Not Pay ou Our Gang. Son western Law and Order réalisé en 1932, qui reprend l'histoire de Wyatt Earp, fut remarqué par les cinéphiles. La fin de sa carrière est essentiellement consacrée à des bandes sans véritable ambition, des productions à petits budget, westerns, films de SF, d'épouvante ou bien dénonçant les méfaits de la délinquance juvénile, tournées à la chaine parmi lesquels il est possible, peut-être, de trouver quelques titres un peu plus inspirés que les autres.

Les deux films présentés ce soir relèvent bien sur de cette pratique stakhanoviste (il ne réalise pas moins de sept films en 1959) et artisanale qui consiste à enchaîner les petites productions de genre, prioritairement destinée aux drive-in. Curse of the Faceless man a été réalisé en 1958. Le film, tourné en six jours, imagine la résurrection d'un corps fossilisé depuis l'éruption du Vésuve à Pompei, 2000 ans plus tôt, en 62 avant Jésus-Christ. Richard Anderson, que les amateurs de la série L'Homme qui valait trois milliards connaissent bien, tient le rôle masculin principal. Le Poignard de bambou a été tourné l'année suivante. Récit d'une malédiction familiale, le film s'inspire de la pratique des Indiens Jivaro coupeurs et réducteurs de têtes pour une faire un motif de terreur. C'est le maquilleur Charles Gemora qui a créé les effrayantes têtes réduites que l'on voit dans le film. Il avait auparavant travaillé pour Elia Kazan, Cecil B. De Mille et Billy Wilder. Faudra-t-il réhabiliter Edward L. Cahn ?

Jean-François Rauger