À 77 ans, Walsh clôt son impressionnante filmographie avec un western de cavalerie qui en impose par son âpreté et sa vision empathique du peuple conquis. Peu glorieuses, les guerres indiennes sont décrites sans complaisance, à travers l'honneur, l'ouverture et le respect de deux commandants. La tendresse avec laquelle Walsh filme le silence d'un éclaireur indien ou la coiffe des vaincus jetée à terre est bouleversante. Si le triangle amoureux sort un peu du cadre, la vigueur des chevauchées et les scènes de bataille proprement vertigineuses, emmenées par les tambours et les cuivres de Max Steiner, font de ce western tardif de la période classique un superbe chant du cygne.