Avec Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo.
À la fin des années 60, un tueur en série sème la terreur à San Francisco. Revendiquant trente-sept meurtres, il prend un malin plaisir à narguer la police en envoyant des lettres codées à la presse.
« Je connaissais bien cette histoire pour avoir grandi près de San Francisco : Zodiac hantait mes cauchemars de gosse. J'ai toujours pensé qu'il y avait eu une énorme chasse à l'homme pour trouver ce type. Il s'avère que c'était deux gars avec des téléphones à cadran et des stylos Bic. Même si la télé nous disait qu'ils examinaient des fichiers informatiques comparant les empreintes digitales, la réalité était que la technologie n'existait sous aucune forme, pas même un fax. Ce sont ces temps primitifs que nous avons voulu rappeler. » (David Fincher)
Frédéric Bonnaud est directeur général de la Cinémathèque française.
Le film de la maturité, récit rigoureux et ample d'une enquête longue de trente ans, menée par deux journalistes et deux enquêteurs sur les traces d'un insaisissable serial killer – le Zodiac, qui sévissait à San Francisco à la fin des sixties. Loin des effets de ses débuts, Fincher adopte la grande forme classique du cinéma américain des années 70, celle des Pakula et autres Pollack. La minutie maniaque de la reconstitution, magnifiée par la photographie du regretté Harry Savides, le suspense implacable de certaines scènes et le casting impeccable font de Zodiac l'un des grands films américains de son époque.