Avec Jerry Lewis, Everett Sloane, Ina Balin.
Quand la vedette d'un spectacle disparaît, son entourage engage à la hâte le groom de service pour la remplacer.
De tous les films réalisés par Jerry Lewis, Jerry souffre-douleur est l'un des plus intégralement mabouls, mais aussi celui qui donne à comprendre son personnage en profondeur parce que, en exposant sa construction étape par étape, il en produit lui-même l'analyse. De la situation de base, Jerry Lewis tire un véritable rituel de possession comique, où son héros traverse tête baissée toutes les strates de l'image et les degrés de représentation pour advenir enfin à lui-même. Un retour aux sources de l'art burlesque. — Mathieu Macheret
Mathieu Macheret est critique de cinéma au journal Le Monde. Collaborateur régulier de la revue Trafic, il est aussi l'auteur d'un essai, Josef von Sternberg. Les Jungles hallucinées (Capricci, 2021). Il fait partie de l'équipe artistique du festival « Entrevues » de Belfort.
Jean-François Rauger est directeur de la programmation à la Cinémathèque française.
Un garçon d'étage promu vedette de music-hall malgré lui. Un sujet en or pour le gagman américain, qui trouve dans la caricature des milieux artistiques d'Hollywood matière à s'interroger sur le jeu d'acteur et, par quelques pirouettes, à en révéler les coulisses.