
mercredi 14 juin 2023, 20h30
Salle Jean Epstein
Séance 40 : Rafales et une faille
D'où vient la violence ? Elle est multiple, elle nous assiège, nous en sommes le siège : démence des torrents d'images (Gimel, Brambilla, Noé, Swiczinsky), brutalité des pratiques que les êtres humains s'infligent à eux-mêmes et aux autres (Chanfro, Kowalski, Arbid)... Qu'est-ce qui émerge de cette faille étrange entre la nature et nos fantasmes (Grandrieux) ? Autoportrait collectif de l'humanité en monstre ordinaire.
Augustin Gimel prend acte du déluge pornographique déversé par internet.
La beauté, le mystère, le monde est tout ce qui arrive, et même Wittgenstein avait des carnets secrets.
« Film performance. Une masturbation avec un godemiché transparent, donnant une vision du sexe féminin bien particulière, a lieu pendant la diffusion en direct d'un documentaire régionalo-macho. » (CJC)
« Un monde où l'on caresse les voitures au milieu de la nuit, où l'on se réduit à l'esclavage sexuel pour échapper à une autre servitude, où l'on finit seul à se masturber dans une nature hostile et froide. » (Barbara Levendangeur)
Quelques instants avec les travailleuses du sexe queer indiennes (hijras) : un vrai jeu entre la caméra et ces magnifiques femmes trans se mettant elles-mêmes en scène. Le cinéma devient une façon de se déclarer son amour, s'embrasser et se libérer.
Sync reflète l'expansion exponentielle du sexe graphique et de la brutalité dans la culture populaire et le cinéma contemporains.
Alone avec les images. « Une jeune femme se masturbe avec son ours en peluche. Un homme regarde la scène sur l'écran de sa télévision et se masturbe à l'aide d'une poupée gonflable. » (Côté court)
« Le film présente les fruits de l'échec (prévisible) de la recherche de représentations des relations érotiques dans des banques d'images généralistes. » (Light Cone)
Danielle Arbid filme la libération d'une parole interdite ou barrée dans l'espace public, celle de la jeunesse libanaise qui s'exprime sur la sexualité.