À chaque instant, le cinéma de Mathieu Morel offre une synthèse tumultueuse, un bouquet explosif en quoi consiste son minimum vital : tragédie/comédie/guignol/ élégie, douleurs/ironie/ tendresses, plaies et caresses, rêves infantiles et cauchemars sophistiqués, imageries désuètes/voyages dans l'inconnu. Un cinéma d'amis et d'amants, amoureux au même titre des Freaks et des princes, des esclaves et des rois, des Belles et des Bêtes. Un pancinéma de notre temps.
« Je ne sais pas qui je suis mais je sais ce que je pense : images et sons perçues, quand se fige mon esprit. » (Mathieu Morel)
À la fois trash, doux et nostalgique, le film évoque à la fois le trouble amoureux qui existe au sein des amitiés, les relations de domination et la fébrilité adolescente.
« Exercice de collage entièrement composé de fichiers gif likés sur Tumblr en 2019. » (Mathieu Morel)
Le jour où le film pourra servir de publicité officielle à Adidas, le monde aura vraiment changé.
Cette adaptation libre, romantique, rock, punk, queer du conte de Mme Leprince de Beaumont est, après les chefs-d'œuvre de Browning, Lynch ou Gonzalez, une célébration des Freaks, des laissé·e·s pour compte, une invitation à l'amour et à la beauté.
« Le film évoque le suicide adolescent et l'espace douloureux que prend le fantasme lorsque l'on n'a rien d'autre qu'internet pour vivre sa sexualité. » (Mathieu Morel)