Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Théoricien et professeur de cinéma, Peter Wollen s'est tout d'abord illustré dans l'écriture d'ouvrages essentiels de la cinéphilie britannique tels que Signs and Meaning in the Cinema en 1969. Coscénariste de Profession : reporter, il a également réalisé six films avec sa femme, Laura Mulvey, avant de créer, seul, son unique long métrage, Friendship's Death. Dans cet inclassable mélange des genres, il imagine la rencontre entre un androïde messager de paix et un journaliste sarcastique, usé par le monde qui l'entoure. Au cœur d'une chambre d'hôtel érigée en refuge, les deux protagonistes vont se livrer à une suite de discussions philosophiques et politiques, où ils partagent leur propre vision du rapport à l'autre. Grâce à une mise en scène minimaliste, soulignée par la photographie de Witold Stok, fidèle collaborateur de Krzysztof Kieślowski, Peter Wollen évoque les thématiques clés de ses différents écrits. Entre planète déchirée par les guerres et émergence des nouvelles technologies, il s'interroge, avec ses personnages, sur les limites de l'humain, sans cesse poussé à l'autodestruction. Du cynisme de Sullivan à l'empathie de Friendship, l'échange tempère peu à peu leurs élans initiaux et les invite à mieux se comprendre mutuellement. Révélée un an plus tôt dans Caravaggio de Derek Jarman, Tilda Swinton insuffle ici mystère et sensualité à Friendship, qui demeure jusqu'au bout une héroïne à l'envoûtante étrangeté.
Céline Bourdin