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Première femme réalisatrice récompensée d'une Palme d'or pour La Leçon de Piano en 1993 – précédée de la Palme du court métrage pour Peel en 1986 –, Jane Campion est entrée dans la vie de Julie Bertuccelli avec Un ange à ma table. Sorti en 1990, à l'orée d'une filmographie bâtie autour de personnages féminins anticonformistes, exprimant espoirs et désirs, en marge d'une route qu'on a tracée pour elles, ce deuxième long métrage enthousiasme la future réalisatrice de Depuis qu'Otar est parti et de L'Arbre. Cette façon d'aborder l'intimité des héroïnes lui donne envie de faire des films. Et d'y consacrer aujourd'hui un documentaire. Pendant deux ans, Bertuccelli part à la recherche d'images d'archives, d'interviews, de conférences de presse et de master classes, retraçant le parcours hors pair de la cinéaste néo-zélandaise. Ce sont au final des centaines de rushes, d'extraits de films et d'images de making-of qui dessinent un portrait de femme frondeuse et opiniâtre, révélant un regard singulier sur la sensualité, la sexualité et la féminité. Mais aussi une mise en lumière du métier de réalisatrice dans un monde viril. Comment ne pas sourciller devant ces images du 60e anniversaire du Festival de Cannes où, unique femme, Jane Campion pose parmi une flopée d'hommes ? Sans aucun commentaire, Bertucelli déroule le fil d'une carrière exceptionnelle, laissant paraître les intuitions et les inspirations, poindre les doutes et les regrets. Tout en partageant son désir de parcourir un bout de chemin avec Sweetie, Janet, Ada, Isabel et toutes les autres.
Delphine Simon-Marsaud