Le Nabab

dimanche 12 mars 2023, 17h30

Fondation Jérôme Seydoux Pathé Hors les murs

17h30 18h45 (71 min)

Accompagnement musical par Bruno Angelini (piano), Catherine Delaunay (clarinette et cor de basset), Vincent Courtois (violoncelle).

Pianiste, claviériste, compositeur issu du jazz et de la musique contemporaine, Bruno Angelini joue dans de nombreux groupes et formations. Il compose pour le cinéma et la télévision, et enseigne l'improvisation et le piano jazz à l'école Bill Evans Piano Academy (Paris), depuis 1996. Il est lauréat du Prix Coup de cœur jazz 2018 de l'Académie Charles Cros pour son album Open Land, et du Grand Prix Charles Cros 2021 pour le disque Hors temps d'Edward Perraud.

Catherine Delaunay obtient au CNSMD de Lyon les DNESM de clarinette, clarinette ancienne, musique de chambre et musique contemporaine. Elle se tourne ensuite vers le jazz et les musiques improvisées. Depuis 1996, elle dirige ses propres projets, pour lesquels elle compose (Jusqu'au dernier souffle, La Guinguette à PépéE, Sois patient car le loup...).

De formation classique, Vincent Courtois joue dans diverses formations aux univers très différents, des Rita Mitsouko à Christian Escoudé, de Michel Petrucciani à Michel Portal. Auprès de Sylvie Courvoisier, Dominique Pifarély, Joëlle Léandre et Joachim Kühn, il renoue avec l'aspect classique de son instrument, travaille auprès de Rabih Abou Kahlil ou encore de Louis Sclavis, dont il partage l'approche cinématographique de la musique.


Albert Capellani
France / 1913 / 55 min / DCP / INT. FR.

Avec Pierre Larquey, Léon Bernard, Jean Dax.

Le forgeron Bernard Jeansoulet fait vivre, grâce à son travail, son frère Louis et sa mère. Louis trouve un emploi à Paris, où il se laisse griser par l'atmosphère capiteuse, et se retrouve en prison. Désemparé, Bernard décide de quitter le pays.

Réalisé entre ses deux œuvres majestueuses, Les Misérables et Germinal, ce film de Capellani, d'un métrage plus modeste, n'a été montré qu'une seule fois en 2013 à la Cinémathèque française. Sa nouvelle restauration par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à partir du négatif original du film permet de redécouvrir cette adaptation du roman social d'Alphonse Daudet. Capellani, l'un des réalisateurs les plus importants de Pathé, est engagé dès 1905 par la firme au coq. Trois ans plus tard, il est nommé directeur artistique de la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres, maison de production spécialisée dans l'adaptation. En portant à l'écran des œuvres réalistes, il exploite abondamment le tournage en extérieurs, et amorce un jeu plus naturel avec ses acteurs le plus souvent issus de la scène théâtrale. Ici Léon Bernard, sociétaire de la Comédie-Française formé par André Antoine au Théâtre-Libre, incarne l'ouvrier forgeron qui subvient aux besoins de sa famille, tandis que son cadet se laisse griser par la capitale. L'aîné part alors faire fortune dans le Sud africain et en revient en « nabab ». Comme dans le roman, le scénariste Jean-José Frappa insiste sur la description typologique des milieux sociaux dans lesquels évoluent le nabab et son frère. Au labeur à la taillerie de pierres, aux champs, au port de pêche (où Capellani lui-même interprète brièvement un capitaine de bateau) répond l'oisiveté des lieux d'attractions parisiens, sals de bals et restaurants, qui causent la perte du cadet. Le Moulin-Rouge, le Grand Palais, le pont Notre-Dame, la porte Saint-Martin, ou encore la Madeleine défilent ainsi sous nos yeux, dans une succession de décors somptueux soulignant l'opposition entre la ville et la campagne.

Manon Billaut

Restauration en 2021 par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, avec le soutien du CNC.


Anonyme
France / 1930 / 16 min / DCP / INT. FR.

Comme des cartes postales animées, les films montrent plusieurs paysages pittoresques aux couleurs magnifiques, invitant au voyage dans différents sites d'Europe.

Travaux numériques 4K réalisés au laboratoire Hiventy pour restituer fidèlement les couleurs d'origine. La Cinémathèque française a mené en 2022 la restauration de sept vues coloriées au pochoir selon le procédé Pathécolor, à partir de copies nitrate conservées dans ses collections.