Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Retour au polar texan pour les frères Coen, qui avaient débuté ainsi leur odyssée cinématographique avec Sang pour Sang en 1984. Bien que le cinéma des Coen soit éminemment visuel et graphique, le texte n'y est pas moins important (la voix off, les dialogues ciselés à l'humour cassant) : avec ce douzième long métrage, pour la première fois, les cinéastes se confrontent ainsi directement à l'adaptation d'un roman, conservant l'essence du sanglant western moderne de Cormac McCarthy. Présenté en compétition au Festival de Cannes en 2007, No Country for Old Men revigore la filmographie des Coen par son savant mélange des genres, son laconisme ravageur, sa violence cartoonesque et bien sûr la force d'interprétation de plusieurs acteurs à leur sommet, à commencer par Javier Bardem (Golden Globe et Oscar pour le rôle en 2008), sur le fil de la terreur et du ridicule. La violence pulsionnelle de son personnage, Anton, le tueur psychopathe, est rendue tangible et inquiétante par la mise en scène des Coen, les mouvements de caméra en plan séquence pensés par leur directeur de la photographie fétiche Roger Deakins, qui compense la noirceur du film par des couleurs chaudes, où les nuances de jaune et la lumière naturelle du Sud américain prédominent.
Bernard Payen