Avec Totò, Alda Mangini, Folco Lulli.
Comme tant d'autres Romains, Beniamino Lomacchio a perdu son logement sous les bombardements de la fin de la guerre. D'un vieux cimetière jusqu'au Colisée, il se met en quête d'un nouveau nid pour sa famille.
À la suite de la projection de Totò cherche un appartement de Mario Monicelli et Steno.
« Avec Totò, aucune complaisance n'est possible. Ce n'est pas un petit comique régional, ni même un bon comique national. C'est un géant du cinéma, qui ne laisse, comme sa ville, Naples, aucune prise à l'attendrissement niaiseux. »
René Marx
« Ce que je me reproche le plus est d'avoir trop tôt abandonné la farce. Parce que la farce est un grand genre, très important. Il y avait à cette époque le regrettable préjugé du genre inférieur. En réalité, le Totò de la farce a l'importance de Chaplin, de Keaton. »
Mario Monicelli, cité dans René Marx, Totò – Le rire de Naples (éditions Henri Berger, 1996)
« Je ne vais jamais au cinéma. Quand je me suis aperçu dans les studios qu'il suffit d'un baquet d'eau pour montrer une tempête, je me suis dit : ''Le cinéma ne m'aura plus''. Et je n'y suis plus retourné. »
Totò
René Marx est rédacteur en chef adjoint de la revue L'Avant-scène cinéma. Spécialiste du cinéma italien, il a notamment publié aux éditions Henri Berger : Totò : le Rire de Naples (1996) et Roberto Benigni : Portrait (2005). Il a participé au Dictionnaire du cinéma italien : ses créateurs de 1943 à nos jours (Nouveau Monde Éditions, 2014), ainsi qu'à l'ouvrage collectif Tout sur Pasolini (éditions Gremese, 2022).
Jean-François Rauger est directeur de la programmation à la Cinémathèque française.
Sketches burlesques sur la crise du logement dans l'Italie d'après-guerre, le premier succès de Steno et Monicelli met en scène le personnage de Totò, monument du cinéma italien, ici en chef de famille parti en croisade contre les bureaucrates et les politiciens.