Si la sexualité des années 1960, sous le signe de la transgression, de la joie, des liquides et des semences, offre un corpus éblouissant de films émancipateurs, de nombreux cinéastes au même moment en appréhendent les dimensions tragiques, à commencer par l'exemplaire et pionnier Le Quartier des femmes décrivant l'oppression féminine en Iran.
« Commandé par une association de soutien aux femmes, le film décrit la vie douloureuse des prostituées du quartier de Qaleh à Téhéran. Le film ayant été confisqué dès le début du tournage, Shirdel filme les photos prises par le photographe Kaveh Golestan et y ajoute sa bande-son. » (film-documentaire.fr)
Fusion entre une danse, un corps féminin et une pellicule. Au cœur du film, beaucoup de sublimes images subliminales.
Au son des Supremes, ce film mélancolique alterne moments d'amour et de toxicomanie entre de jeunes Étasuniens homosexuels.
« Le film d'Anita Thacher n'a pas été pris en compte par les critiques du cinéma d'avant-garde parce que sa déconstruction animée de la pornographie n'entrait dans aucune des catégories critiques dominantes de l'époque. » (Lauren Rabinovitz)
« Le film me rappelle l'aura (GoKo) qui illumine l'esprit de Bouddha – pourtant aucune image de Bouddha n'apparaît ; juste un couple de corps nus. Je n'aurais jamais imaginé que GoKo puisse advenir et illuminer comme dans ce film. » (Takahiko Iimura)
La solitude et les amours difficiles d'une jeune trans afro-américaine, bercées par la chanson mélancolique interprétée par les Supremes, I'll Turn to Stones.
Avec Pierre Molinier, Jean-Pierre Bouyxou.
Hommage au grand Pierre Molinier, le film allie sexualité fétichiste et mort, sperme et sang, chair et cadavre, dans un style halluciné d'une très inquiétante étrangeté.
Restauration du film financé par la National Film Preservation Foundation. Copie digitale de l'UCLA Film & Television Archive avec l'aimable autorisation de la Outfest UCLA Legacy Collection.