Nus masculins

vendredi 12 mai 2023, 20h45

Salle Georges Franju

20h45 22h00 (75 min)

Séance 2 : rêves d'amour

Aux fondatrices élaborations fantasmatiques de Kenneth Anger et Jean Genet répondent les nus de François Reichenbach, splendide contrepartie documentaire trop longtemps méconnue. Comme pour Genet et Reichenbach, chez Shirley Clarke, les corps ne peuvent s'épanouir et fusionner qu'en pleine nature.


Kenneth Anger
États-Unis / 1947 / 14 min / 16mm

Avec Kenneth Anger, Gordon Gray, Bill Seltzer.

« Fireworks vient du plus profond de la nuit d'où émergent toutes les œuvres vraies. Il touche le vif de l'âme et c'est là chose rare. » (Jean Cocteau)

« Me suis endormi avec le Fireworks d'Anger et le Chant d'amour de Genet en boucle dans ma tête et ai rêvé profondément. » (Derek Jarman, journal, juin 1991)

« Un rêveur insatisfait se réveille, erre dans la nuit à la recherche d'une  "lumière"  et passe par le chas de l'aiguille. Un rêve d'un rêve, il retourne se coucher, moins vide qu'avant. » (Kenneth Anger)

« Fireworks vient du plus profond de la nuit d'où émergent toutes les œuvres vraies. Il touche le vif de l'âme et c'est là chose rare » (Jean Cocteau)


Jean Genet
France / 1950 / 27 min / 35mm

Avec Lucien Sénemaud, Coco le Martiniquais, Java.

Un prisonnier d'âge mûr cherche à créer un contact corporel avec son voisin de cellule, un jeune et beau condamné à mort.

Ici la prison devient un lieu érotique (écrin pour corps tatoués et nus), organisme conducteur (cigarette partagée à travers un mur troué)... Brûlot poétique où le désir l'emporte sur toutes les situations concrètes, qu'elles soient spatiales ou sociales.


François Reichenbach
France / 1954 / 25 min / DCP

Journal érotique, comme si les prisonniers de Genet vivaient vraiment leurs amours dans un jardin d'Eden. Aurait beaucoup fait rêver Derek Jarman, qui le prolonge sans le savoir dans sa sublime Angelic Conversation (1985).


Shirley Clarke
États-Unis / 1956 / 9 min / DCP

Danse d'amour, fusion suprême. « La plupart des films de danse que j'avais vus étaient affreux, je me suis dit que je pouvais faire mieux. Par essence, le cinéma est un médium chorégraphique. » (Shirley Clarke)