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Alors que les exploits de James Bond triomphent sur les écrans, le cinéma français a lui aussi contribué à proposer des fictions antihéroïques conçues comme des antidotes à 007. C'est en 1967 que Gaumont International, dirigé par Alain Poiré, produit Peau d'espion, mis en scène par Édouard Molinaro. Louis Jourdan y incarne un ancien para d'Algérie devenu romancier désargenté. Séduit par une femme mystérieuse (Senta Berger), manipulé par un de ses anciens officier devenu haut gradé du SDECE (Bernard Blier), il se retrouve plongé au cœur d'un complot visant à empêcher un grand savant français (Maurice Garrel) de passer, par idéologie, au service du gouvernement de Pékin. Le film est l'adaptation par lui-même d'un roman de Jacques Robert, prolifique écrivain et scénariste. C'est, plus spécifiquement, au thème de l'espion amateur, ou du moins de l'individu entraîné malgré lui dans une affaire d'espionnage, que s'attache, non sans candeur, cette œuvre qui passe du désenchantement à une sorte de ferveur patriotique dans ses derniers moments. « Est-ce la peur d'être de nouveau catalogué [comme réalisateur de comédies] qui me conduit à accepter un sujet touchant à l'espionnage, ou plutôt la personnalité d'Alain Poiré ? », s'interrogera plus tard le réalisateur, avouant n'avoir gardé aucun souvenir particulier du tournage, si ce n'est la beauté de la ville d'Heidelberg.
Jean-François Rauger