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Tout au long de son œuvre, Bertrand Tavernier n'a jamais cessé de rassembler ses passions pour l'histoire et le cinéma dans des longs métrages à la fois amples et ambitieux, capables de saisir les plus subtils détails de chaque époque. Après la Régence (Que la fête commence...) ou la fin du XIXe siècle (Le Juge et l'assassin), le cinéaste recrée le Moyen-Âge dans un projet initié par le réalisateur italien Riccardo Freda, qui souhaitait faire un remake de son propre film Le Château des amants maudits, sorti en 1956. Tourné au château de Puivert dans des décors naturels, La Passion Béatrice s'éloigne des clichés médiévaux et des rites de l'amour courtois pour raconter l'inhumanité d'une guerre qui brise les esprits. De ce père abîmé, pétri de haine jusqu'à la folie, à sa jeune fille sensible mais intrépide, Bertrand Tavernier ravive l'essence du Moye-Âge dans un hommage à la chanson de geste, refusant d'éluder la brutalité et la violence. Sur un scénario de Colo O'Hagan Tavernier, son ex-épouse, il insuffle à sa sombre peinture de l'âme humaine une certaine fougue grâce à sa mise en scène, nourrie par l'interprétation de Julie Delpy, éblouissante héroïne entre innocence et obstination.